Sur fond de rupture amoureuse : une femme incendie la maison de son ex-compagnon à Cité Anoska

• La famille perd tout à deux jours de Noël 
• L’ex-compagne recherchée par la police

À quelques jours de Noël, une famille de Curepipe a vu son foyer réduit en cendres dans un incendie suspect. Selon eux, l’origine du sinistre serait volontaire et liée à des conflits conjugaux récents. La suspecte, l’ancienne compagne d’un des occupants de la maison, est activement recherchée par la police. À la cité Anoska, au 16e Mille, Forest Side, l’air est encore chargé de fumée. Les murs noircis, les câbles fondus et les meubles réduits en cendres racontent la violence d’un incendie qui a ravagé cette maison familiale. Trois pièces ont été entièrement détruites, laissant derrière elles des pertes estimées à Rs 250 000. 

Selon les occupants, cet incendie aurait été provoqué volontairement. Les policiers de Curepipe ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de ce sinistre. L’auteure présumée, selon les témoignages recueillis, serait l’ex-compagne de l’occupant, originaire de Baie-du-Tombeau. Après la rupture du couple survenue il y a trois semaines, elle serait retournée sur place pour incendier la maison avant de prendre la fuite. « Li ti dir mo mama ki li pou met dife, nou pa ti port atansion, nou pa ti kone si li pou fer sa, premye kou li ti kraz vit », raconte un membre de la famille.

Le mardi 23 décembre, vers 14 heures, une adolescente de 16 ans se trouvait chez elle lorsqu’elle a vu son ancienne belle-sœur entrer précipitamment dans la maison. Elle lui a demandé de partir, mais celle-ci possédait une clé double et a pénétré dans la demeure. « Li ena doub lakle, linn ouver laport linn rantre, linn fer mem pa senq minit andan, linn koste enn matla e linn met dife lor lamem, apre linn sove linn ale », explique John (prénom modifié), l’un des occupants.

Peu après, de la fumée s’échappait de la pièce où un matelas était en flammes. L’incendie s’est rapidement propagé, tandis que la présumée pyromane avait déjà quitté les lieux. « Lafime pa finn leve toudswit parski lasam ti toufe. Nou finn zet dilo lor dife-la, me li pa ti pe tegn. Apre nou finn bizin apel ponpye », poursuit John.

Deux chambres à coucher et un coin cuisine ont été entièrement détruits. Le circuit électrique a été embrasé, plongeant la famille dans le noir : « Bann zafer electrik, lapintir, plonbri, tousala in pran dife, frizider, televizion, four, de lili, breaker kouran inn sote e depi sa nou pena kouran ditou parski meme kab pass kot mwa e kot mo frer », confie Kevin, un autre membre de la famille.

Heureusement, un mur en dur séparant la maison incendiée des autres pièces a empêché le feu de se propager. « Isi nous ban lakaz kol-kole si pa tiena miray blok, dife-la eclat kot mwa si, mwena enn matant ki li si res kole, dife-la ti kapav eklat so bobonn gaz. Be sa site-la mem ti pou pran dife », souligne John.

Pour cette famille, Noël s’annonce difficile. Privés de courant et confrontés aux dégâts matériels, ils doivent désormais trouver les moyens de reconstruire leur maison. « Sipozeman nou ti bizin aste kado, aster tou nou kas pe bizin met ladan », déplore un membre de la famille. Une plainte a été déposée au poste de police de Curepipe. La suspecte est activement recherchée et son signalement a déjà été transmis aux policiers de Baie-du-Tombeau afin qu’elle soit interpellée dans les plus brefs délais.