Faits Divers

Sur fond de jalousie - Arline : «Ma fille Alexia était une femme battue»

Alexia Katrine Ritta et Curtis Anthony Kendy Waller Curtis Anthony Kendy Waller a tué Alexia Katrine Ritta à l’arrière de la prison de Petit-Verger, à Pointe-aux-Sables.

Alexia Katrine Ritta, une habitante de Roche-Bois de 23 ans, a été tuée, lundi, par son compagnon Curtis Anthony Kendy Waller, âgé de 25 ans. Ce dernier s’est par la suite constitué prisonnier au poste de police d’Abercrombie. Il a avoué avoir tué sa compagne. Selon ses dires, Alexia le trompait avec son cousin.

Publicité

Une mère de 23 ans a été sauvagement tuée en début de soirée lundi sur un terrain en friche à l’arrière de la prison de Petit-Verger, à Pointe-aux-Sables. Pris de remords, le présumé meurtrier s’est rendu au poste de police d’Abercrombie où il a avoué son crime. Le jeune homme qui habite également Roche-Bois a été remis aux limiers de la Major Crime Investigation Team.

Lundi soir, des effectifs de plusieurs unités de la police se sont rendus sur les lieux du crime pour rechercher le cadavre. Après trois heures de recherche, ils ont retrouvé le corps sans vie d’Alexia Katrine Ritta. Cette dernière portait des blessures au visage. Le cadavre a été transporté à la morgue de l’hôpital Victoria de Candos.

Quant à Curtis Anthony Kendy Waller, il a raconté en détails aux enquêteurs ce qui s’est passé. Ce récidiviste, qui avait été emprisonné pour un cas de vol avec violence, avait été libéré sous caution le 28 juillet. Il a confié aux enquêteurs qu’il avait constaté que le comportement de sa compagne Alexia avait changé. « Depuis ma  sortie de prison, j’ai remarqué qu’Alexia passait son temps avec mon cousin. De plus, beaucoup de gens du voisinage murmuraient qu’elle avait une liaison avec lui alors que j’étais en prison. Mon cousin aussi était en prison mais il a été libéré avant moi. Depuis, Alexia sortait avec lui et des gens m’ont confirmé cette liaison. On se disputait souvent en raison de cette situation. Lundi, mo finn desid pou met tou zafer o kler », confie Curtis Anthony Kendy Waller.

«Elle ne respirait plus…»

Le suspect raconte que ce jour-là, il a récupéré Alexia, vers 14 heures, sur son lieu de travail à Plaine-Verte. Cette dernière travaillait comme femme de ménage. Le couple s’est ensuite rendu à Pointe-aux-Sables pour discuter du problème. « Nous nous sommes rendus à l’arrière de la prison de Petit-Verger pour en parler. J’ai demandé à Alexia pourquoi elle me trompait. Monn dir Alexia dir mwa laverite e mo pa pou fer li narnyen me li ti pe koz manti e mo pann kapav toler sa. Je l’ai étranglée et je l’ai agressée à la tête avec un morceau de corail. Le corail s’est brisé en deux. À un moment donné, j’ai constaté qu’Alexia ne respirait plus et je lui ai enveloppé la tête avec ses shorts qui se trouvaient dans son sac », explique le suspect. Il ajoute qu’il a mûrement réfléchi sur ce qu’il venait de commettre et a décidé de se constituer prisonnier.

Il a raconté aux enquêteurs qu’il partageait la vie d’Alexia depuis sept ans. De leur union est né un fils, aujourd’hui âgé de cinq ans. Après son interrogatoire, il a été conduit sur le lieu du crime où deux pierres qu’il avait utilisées pour agresser sa compagne y ont été retrouvées. Le suspect a été ensuite placé en détention.

Reconstitution des faits

Après avoir passé une nuit en cellule, Curtis Anthony Kendy Waller a comparu devant le tribunal de Bambous où une accusation provisoire de meurtre a été retenue contre lui. Après sa comparution, il a été conduit à nouveau sur le lieu du crime où il a participé à une reconstitution des faits. Après cet exercice, il a été reconduit en cellule policière. Selon le rapport d’autopsie, la victime est décédée des suites d’une asphyxie par strangulation.

Les funérailles de la victime sont prévues ce mercredi 23 novembre à 10 heures. L’enquête, menée par l’inspecteur Jugoo, est placée sous la supervision de l’ASP Gérard.

Colère et indignation

Arline, la mère d’Alexia.

Chez les proches d’Alexia, c’est un sentiment de révolte qui prime. Ils ne cachent pas leur colère. Arline, la mère de la jeune femme, dit être à la fois sous le choc et en colère. « Alexia était une femme battue. Elle vivait chez moi depuis une semaine car son compagnon l’avait agressée. Dimanche, elle est retournée chez elle à Roche-Bois. J’avais constaté que ma fille portait des blessures aux lèvres lorsqu’elle était venue chez moi. Elle m’avait dit que Curtis l’avait agressée. Et il y a environ un mois, Alexia s’était séparée de son compagnon. Mais en pensant à son enfant, elle s’était réconciliée avec lui malgré ma mise en garde. Cette réconciliation a été une erreur. J’ai perdu ma fille. Alexia était fidèle avec Curtis malgré quelques problèmes. Curtis la soupçonnait d’avoir une liaison avec son cousin car ce dernier avait l’habitude de lui porter secours lorsqu’elle se faisait agresser par Curtis », explique la mère de la victime. Elle souligne que le compagnon de sa fille a mal interprété l’attention que le cousin accordait à la jeune femme. Les voisins racontent qu’ils entendaient souvent les cris d’Alexia quand elle se faisait cogner. « Alexia abitye plore e Curtis maltret li. Alexia dir nou souvan li gayn bate », dit l’un d’eux.

La mère de l’accusé : «Mo garson byen zalou»

La mère de Curtis a, quant à elle, du mal à croire que son fils ait pu commettre un tel acte. « Lundi soir, les policiers des Casernes centrales m’ont appelée pour m’apprendre que mon fils a tué sa compagne. J’étais choquée en apprenant la nouvelle. Mo garson byen zalou. Li kontan Alexia bokou. Je ne sais pas comment il a pu la tuer »,  confie la mère, les larmes aux yeux.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !