Supplementary Appropriation Bill: Bérenger et Bhadain de bonne humeur

L’ambiance était plutôt conviviale lors des interventions sur le Supplementary Appropriation Bill. Ainsi, les éclats de voix du leader de l’opposition ont alterné avec les plaisanteries entre lui et le ministre de la Bonne gouvernance.

Rien pourtant ne présageait que l’hémicycle allait être animé par la bonne humeur de Roshi Bhadain et de Paul Bérenger. Tout a, en effet, commencé par les différents rappels à l’ordre de la Speaker, Maya Hanoomanjee, à l’encontre de Roshi Bhadain. Lors de son intervention, le ministre accusait le chef de file du Parti travailliste, Shakeel Mohamed, d’avoir induit l’Assemblée nationale en erreur lorsqu’il avait affirmé, plus tôt, que l’affaire de la BAI a entraîné plusieurs pertes d’emplois. Mécontent des commentaires du ministre, le député Mohamed a sollicité l’intervention de la Speaker pour qu’elle demande au ministre de retirer ses propos. Paul Bérenger qui suivait la situation avec attention a alors demandé au ministre de s’asseoir, car la Speaker était « on her feet ». « Up down, up down », murmure le leader des mauves. Amusé par les commentaires de Paul Bérenger, Roshi Bhadain lancera : « Je crois que le leader de l’opposition est encore dans le mood des négociations avec le Parti travailliste. » « To ti vinn plore kot mwa », lui lance alors Paul Bérenger. Roshi Bhadain continuera malgré tout à afficher sa bonne humeur : « Taler mo anbras… », faisant référence au baisemain qu’il avait fait à Pravind Jugnauth la semaine dernière. « He is trying to kiss me, Madam Speaker », lance alors Paul Bérenger, dans un éclat de rire. « I think that this is wishful thinking », rétorquera le ministre. Sur un ton plus sérieux, Roshi Bhadain est revenu sur l’affaire BAI, ainsi que sur les circonstances qui ont poussé le gouvernement à décaisser Rs 1,6 milliard pour la MauBank. « Cela nous a permis de sauver des emplois et les épargnes des Mauriciens », a insisté le ministre. Roshi Bhadain a aussi précisé à propos de Vishnu Lutchmeenaraidoo : « Je peux ne pas toujours être d’accord avec lui, mais il a fait ce qu’il avait à faire dans l’affaire BAI. » Ensuite, il a ajouté : « Je peux comprendre les inquiétudes de Reza Uteem, on aurait dû faire davantage pour le secteur. Je suis persuadé que le ministre des Finances rectifiera le tir dans ce sens. » Paul Bérenger a, une nouvelle fois, fait ressortir que la dette publique est maintenue à un niveau acceptable, mais aux dépens des projets de développement. Il a aussi décrié le fait que la MauBank soit en concurrence déloyale avec les autres banques commerciales. Il a invité le nouveau ministre des Finances à se pencher sur la question.