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Superviseur dans un magasin de matelas : il est viré pour avoir demandé un contrat à son patron

Jean-Daniel P., habitant de St-Pierre, raconte avoir travaillé pendant trois mois comme superviseur dans une compagnie de matelas ayant plusieurs branches à travers l’île. Il s’occupait de cinq magasins à travers l’île.  

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«Mon premier jour de travail était le 20 avril 2019. Au début, tout allait bien. Le responsable appréciait mon travail. Deux mois plus tard, j’ai demandé au propriétaire du magasin de faire des contrats pour ses employés et pour moi-même puisque personne n’a de sécurité d’emploi sans contrat », avance Jean-Daniel. La gérante n’aurait pas apprécié cette demande et quelques jours plus tard, soit le 30 juillet, il a reçu un appel de cette dernière. « Mon employeur m’a dit qu’elle me mettait à la porte et que la décision venait d’être prise en concertation avec tous les responsables présents lors d’une réunion à l’heure que nous parlions au téléphone. Je me suis aussitôt rendu au bureau du Travail puisque j’avais été licencié sans aucun préavis et de plus la patronne me devais Rs 40 000. » 

Selon l’habitant de St-Pierre, l’employeur avait été convoqué et a avoué qu’elle devait la somme mentionnée. Un accord avait alors été trouvé entre les deux parties pour que le montant soit payé en deux tranches au plus tard le 20 août. Toutefois, le vendredi 16 août Jean-Daniel a reçu une enveloppe contenant Rs 13 400 seulement au lieu de Rs 20 000 comme premier paiement. « Cette enveloppe, je l’avais ouverte en présence d’un officier du ministère du Travail. L’officier m’a dit de me contenter de cette somme d’argent entre-temps en attendant le reste mais depuis personne ne m’a contacté. Je suis marié et père deux enfants et cette situation est compliquée », avoue Jean-Daniel

L’attaché de presse au ministère du Travail, Leevy Frivet, a été informé du problème. Il indique que les vérifications nécessaires se feront et ainsi que le suivi du cas. «Je suis pratiquement sûr que Jean-Daniel obtiendra son argent. Malheureusement ayant travaillé seulement trois mois au sein de la compagnie soit un total de 90 jours, Jean-Daniel ne pourra pas intégrer le Workfare Programme mis en place par le ministère du Travail puisqu’il faut avoir travaillé un minimum de 180 jours au sein d’une compagnie. Son employeur devait donner un préavis et lui payer son salaire lorsqu’il a été mis à la porte quelle que soit la raison », explique Leevy Frivet.

Contrat de travail et préavis

« Le contrat d’un employé peut être verbal, mais au niveau du ministère nous demandons aux employeurs d’attribuer un contrat légal à leurs employés où il est écrit noir sur blanc ses droits et ses obligations », informe Leevy Frivet. Concernant le préavis Leevy Frivet indique que même si en tant qu’employeur après un jour de travail vous n’êtes pas satisfait d’un employé, il vous faut donner un mois de préavis et lui payer son salaire pour le mois sauf s’il y a des contrats stipulés autrement. L’employé qui souhaite quitter son emploi a lui aussi le devoir de donner un mois de préavis à son employeur et de l’informer de ses intentions avant de quitter son travail.

Étant au chômage depuis plus d’un mois, Jean-Daniel est à la recherche d’un emploi comme superviseur pour subvenir aux besoins de sa famille. « Je suis actuellement à la recherche d’un emploi comme superviseur dans le textile, étant donné que j’ai des qualifications pour ce poste. Un emploi dans les régions de Moka, Curepipe ou même à Port-Louis serait idéal ». Toute personne souhaitant aider Jean-Daniel à trouver un emploi est priée de le contacter sur le  57101369.

 

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