L’enquête sur le Super Cash Back Gold et la Bramer Asset Management piétine tellement que la commission anticorruption (Icac) a décidé de passer à l’offensive.
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Dès la fin de cette semaine, l’Icac utilisera tous les pouvoirs que lui confère la loi pour exiger à la Financial Services Commission, le Financial Intelligence Unit et le National Property Fund de soumettre tous les documents requis dans le cadre de l’enquête. Dans certains cas, si besoin est, la commission anticorruption aura recours à la Cour suprême.
« Trop, c’est trop », tempête un haut cadre de l’Icac. « Depuis des semaines, des hauts cadres de ces trois institutions jouent au chat et à la souris avec nous. Tantôt ils nous posent des lapins en ne soumettant pas des documents promis. Tantôt, ils se cachent derrière le conseil d’administration ou les conseillers légaux. On ne peut plus tirer le diable par la queue pour avoir des documents importants pour l’enquête. Le temps est venu pour adopter la méthode dure », explique notre intervenant. L’Icac va convoquer formellement les représentants de ces institutions. Cette enquête a été ouverte à la suite d’une plainte du travailleur social Salim Muthy le jeudi 23 mars.
Ce dernier déplore que des clients – environ 5 000 – du plan d’investissement et de Bramer Asset Management n’aient pas encore été remboursés. « Plus que l’enquête piétine, plus ces 5 000 personnes croiront que l’Icac ne prend pas au sérieux leurs dénonciations. D’ailleurs, nous ne cessons d’avoir des appels téléphoniques des gens qui veulent savoir où en est l’enquête », déclare ce haut cadre de l’Icac.
La commission anticorruption, poursuit le haut cadre, est embarrassée face aux questions à un communiqué de la Financial Intelligence Unit, en décembre 2016, annonçant que 83 cas suspects seront référés à l’Icac et à la police. « Regarding the 158 ‘suspicious’ cases, 75 cases of potential ‘unexplained wealth’ will be investigated by the IRSA; whilst 83 other cases will be investigated by the Icac and the Police », faisait état le communiqué. « À ce jour, nous n’avons reçu aucun cas de la FIU », précise-t-il.
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