Il garnit des fauteuils, des chaises, des selles de motocyclettes, voitures et d’autres véhicules. On a rencontré Sunilduth Seedoyal, devenu expert, dans son atelier à La Caverne, Vacoas.
Quand on arrive peu après 9 heures, Sunilduth s’attelle au revêtement de la selle d’une moto sous l’œil attentif de son propriétaire, un homme d’un certain âge. Avec habileté, il prend les mesures et marque le similicuir à la plume. Puis, il découpe des tissus avant de les passer sur une machine à coudre électrique au fond de son atelier. L’autre étape consiste à recouvrir la selle dont il a enlevé le revêtement usé. On ne peut qu’admirer le savoir faire de Sunilduth. Comme dans un tour de magie, la selle neuve s’emboîte sur le siège de la motocyclette. Et le propriétaire repart visiblement satisfait.
Sunilduth, ayant arrêté l’école après la sixième, suit les conseils de ses parents qui l’incitent à apprendre un métier. Un de ses oncles le pousse dans la filière du garnissage dans un atelier à Quatre-Bornes. Il n’a que 15 ans ! Certes, les débuts sont difficiles mais l’adolescent est aussi patient que persévérant. Il finit par maîtriser les rouages du métier. Il passe 10 années dans cet atelier avant d’ouvrir le sien à l’arrière de l’école La Caverne à Vacoas. Ses clients viennent des quatre coins de l’île.
« La pratique m’a amené à travailler sur des sièges de voitures, camions, autobus et bateaux, entre autres, à changer le similicuir ou à refaire complètement le rembourrage, confie Sunilduth. C’est la qualité des travaux qui détermine le succès d’une entreprise et si vous donnez satisfaction, c’est sûr que les gens vont revenir. » Il est aussi tapissier-garnisseur. Il remet à neuf les vieux fauteuils et chaises avec des tissus neufs et du rembourrage, selon la demande de la clientèle. Le prix varie selon la nature des travaux. Il achète ses matériaux – éponges, similicuir, colle et autres – sur le marché local mais il dit privilégier la bonne qualité afin de rendre un produit fini parfait à ses clients.
Sunilduth est à l’œuvre de 9 à 17 h 30 de lundi à samedi. Il n’ouvre pas les dimanches sauf en cas d’urgence. « C’est mon travail qui me permet de nourrir ma famille et de subvenir à nos besoins, ajoute le garnisseur. Il y a un grand avenir dans ce domaine et je le conseille aux jeunes qui cherchent un métier manuel ».
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