Sur dix entreprises qui démarrent leurs activités, sept ne survivent pas en raison d’un manque d’accompagnement. Afin de résoudre ce problème, le ministre des Affaires, des Entreprises et des Coopératives annonce de nouvelles mesures pour les PME.
Comment se porte actuellement le secteur des PME ?
Il y a un manque de talent, de technologie et même de marché pour les Petites et moyennes entreprises (PME) à Maurice. Il reviendra au Masterplan qui sera étalé sur 10 ans d’apporter une bouffée d’air frais au secteur. Le choix du consultant sera finalisé d’ici la semaine prochaine. La feuille de route pour les PME sera déterminée par ce Masterplan. Le ralentissement économique au niveau mondial affecte aussi l’île Maurice. Par ailleurs, il existe un gros problème au niveau du financement des PME, mais avec les mesures qui seront bientôt mises à exécution, les entrepreneurs seront soulagés. Il y a de nombreuses choses à mettre en place.
Êtes-vous satisfait de la performance des PME ?
Il reste beaucoup à faire. Le taux de mortalité des Start-Ups est de 70%. En d’autres mots, sur dix nouvelles entreprises qui arrivent sur le marché, sept entreprises ne parviennent pas à survivre. Nous voulons réduire ce taux de mortalité. Pour aller dans cette direction, le service MyBiz a été créé. Maintenant, il faut mettre en place des incubateurs à travers le pays, afin que les nouvelles entreprises puissent bénéficier d’un accompagnement à tous les niveaux.
Selon la Banque de Maurice, la MauBank a financé un seul projet de PME durant son premier mois d’opération. Qu’est-ce qui explique ce lenteur ?
Nous avons reçu 23 demandes à ce jour, deux projets ont été approuvés par MyBiz. Pour les 21 requêtes restantes, des manquements ont été notés dans les formulaires d’application. Ces entrepreneurs seront invités à fournir des informations additionnelles. D’où le ralentissement dans le processus.
Parlons de MyBiz, quels sont les derniers développements ?
Je dois dire que la majorité des PME est satisfaite de cette instance et de ses services. Néanmoins, des améliorations peuvent être apportées. Plusieurs services sont dans le pipeline. Désormais, un entrepreneur qui souhaite importer de la main-d’œuvre étrangère ne sera plus obligé d’aller au ministère. Il y a un desk à MyBiz pour s’occuper de ces permis. Les procédures seront initiées par le ministère par la suite.
Avez-vous d’autres projets ?
En tant ministre des Affaires, je compte instituer un Business Promotion Advisory Committee. Ce comité regroupera diverses instances telles que la MCCI, le BOI, MEXA et Business Mauritius pour voir comment prendre avantage et exploiter diverses conventions comme l’AGOA, la SADC et le COMESA. Le but est d’augmenter le volume d’exportation et de créer le dynamisme dans le monde des affaires. Une réunion sera tenue la semaine prochaine.
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