Interview

Sunil Bholah: «Le Cooperative College ouvrira ses portes cette année»

Le ministre des Coopératives souligne le potentiel que représentent les sociétés coopératives et énumère plusieurs projets qui se concrétiseront en 2016. Quel est le potentiel des sociétés coopératives ? Les sociétés coopératives ont un énorme potentiel. En effet, les coopératives jouent un rôle crucial dans le développement socio-économique et ont un impact significatif sur le recul de la pauvreté, la création d’emplois et l’intégration sociale. Le problème est que les jeunes n’ont pas été attirés par ce mouvement. C’est pour cela que nous mettons les bouchées doubles pour attirer les jeunes vers les différents segments de l’économie. Ils peuvent s’engager dans toutes les sphères de l’économie, car le mouvement coopératif a un gros potentiel. Ainsi, ils contribueront énormément à notre économie. Pour vous, est-il important d’avoir un ‘Cooperative College’ ? Tout à fait. Mon objectif est d’amener davantage de sociétés coopératives qui puissent non seulement s’engager dans différents secteurs de l’économie, mais aussi d’inciter les jeunes à y participer. Pour ce faire, il est crucial de passer par la formation. C’est dans ce but que nous mettrons sur pied un ‘Cooperative College’ dans un ‘Cooperative Campus’. Le site se trouve à Bois-Marchand au siège social du National Institute of Cooperative Entrepreneurship (NICE). Le bâtiment est déjà là, mais il y a des rénovations à faire. C’est un grand bâtiment qui sera utilisé pour notamment dispenser tous les cours, les ateliers de travail. Ce bâtiment  sera aussi utilisé par les sociétés coopératives rodriguaises qui éprouvent des difficultés pour se déplacer à Maurice en raison du coût du billet et des frais d’accommodation. Ainsi, ils pourront être logés dans ce campus, réduisant ainsi le coût de leur passage à Maurice. La rénovation devra se faire dans les prochains mois. J’ai l’intention d’ouvrir le campus cette année. Inévitablement, le mouvement coopératif devra renaître, mais cela se fera à travers la formation. Dans quels créneaux les sociétés coopératives peuvent-elles se lancer ? La production d’énergie verte est un nouveau secteur dans lequel les sociétés coopératives peuvent se lancer. Les boutiques coopératives sont presque mortes, mais cette année la fédération qui s’occupe du ‘retail’ mettra sur pied différentes boutiques coopératives sous un nouveau modèle. On verra les résultats d’ici le premier trimestre de l’année. Quel est votre plan d’action pour les coopératives ? Dans le but de consolider le secteur, la Cooperative Division de mon ministère a élaboré un plan d’action de trois ans pour le re-engineering de ce secteur. Le plan d’action 2015-2017 énonce des programmes qui vont aider à tout revoir car je veux un rajeunissement du mouvement coopératif à Maurice. Ce plan d’action  comprend 16 programmes. Ils reverront le cadre juridique afin de faciliter le fonctionnement des coopératives à l’égard de l’environnement socio-économique en évolution, tout en augmentant la transparence et la réédition de comptes, renforcera les capacités des ressources humaines à travers des programmes de formation menée par NICE, innovera avec de nouveaux secteurs dans le domaine de l’énergie verte, tout en visant les plus jeunes et les femmes, encouragera plus de sociétés coopératives à être Fair Trade Certified et permettra aux coopérateurs un accès facile et large aux marchés et foires régulières locales et internationales.
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