Sunil Bholah : «La fermeture d’Esquel est le résultat de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine»

Si la compagnie de textile Esquel a fermé ses portes le mois dernier, c’est en raison de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. C’est ce qu’a déclaré le ministre du Développement Industriel, Sunil Bholah lors d’une conférence de presse tenue à Port-Louis ce jeudi 5 novembre.

Sunil Bholah a souligné qu'en juin dernier, Donald Trump a signé une loi autorisant les sanctions américaines contre les responsables chinois dans le Xinjiang. Cette loi interdit les importations de coton, mais aussi des fils de coton, de textile et vêtements en provenance de la province du Xinjiang en Chine qui recourt au travail forcé de minorités en particulier les Ouïghours.  « Esquel Group se retrouve ‘blacklisted’ par l’administration américaine car cette dernière a des soupçons que des groupes minoritaires seraient mis au travail forcé », a fait ressortir le ministre.  

Par ailleurs, il a ajouté que suite aux sanctions imposées par les États-Unis à travers cette loi, un de ses plus gros clients, Tommy Hilfiger a annulé les commandes du groupe Esquel à Maurice.  « Les usines d’Esquel au Sri Lanka et en Malaisie sont également fermées. C’est uniquement un problème géopolitique », a fait comprendre le ministre des Affaires.  

À savoir que les exportations du groupe Esquel à Maurice s'élèvent à environ Rs 3 milliards et 90% de ses exportations sont destinées aux États-Unis.   

Sunil Bholah a aussi fait le point sur les exportations du secteur manufacturier en cette période de crise économique.  Selon lui, le déconfinement en Europe aura certainement un impact sur la vente dans les boutiques. « Mais les opérateurs du textile ne prévoient pas des baisses drastiques dans les exportations pour les trois prochains mois », a-t-il assuré. En outre, a-t-il dit, 75% de la vente des clients majeurs en Grande-Bretagne et France se fait dans des boutiques et 25% de la vente se fait à travers L’e-commerce. « Nous anticipons l’avenir avec optimisme », estime le ministre.

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