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Sulleman Mamode meurt fauché à Camp-Chapelon

Le lieu du drame à Camp-Chapelon, Pailles. Il a été noté que les lampadaires sur la M1, là où l’accident a eu lieu, ne fonctionnent pas.

Un homme a été percuté par une voiture, vers 22 heures, vendredi, sur la M1, à Pailles. La victime, dont l’identité n’était pas connue peu après l’impact, n’a pas survécu à ses blessures. Ce n’est que le lendemain que le cadavre a été identifié. Il s’agit de Sulleman Mamode, un habitant de Pailles de 50 ans. Le Défi Quotidien s’est entretenu avec une proche du défunt. 

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«Priez pour sa veuve et leur fils de six ans. Ils ont besoin de vos prières pour surmonter cette épreuve », dit Husna, une cousine de Sulleman Mamode. Il a été victime d’un accident, vers 22 heures vendredi 10 mars, sur l’autoroute M1 à hauteur de Camp-Chapelon, Pailles. Le quinquagénaire est mort sur le coup. Un autre véhicule a aussi été impliqué dans l’accident. Le conducteur de la voiture qui a percuté la victime s’est rendu au poste de police de Pailles pour rapporter l’accident.

Entre-temps, le cadavre a été transporté à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo pour l’autopsie. Le Dr Maxwell Monvoisin, médecin légiste, a attribué le décès à un choc dû à de multiples blessures. Cependant, l’identité du défunt était alors encore inconnue. C’est tard samedi après-midi que l’épouse, âgée de 34 ans, a procédé à l’identification. 

À Pailles, depuis vendredi soir, les proches du disparu s’interrogeaient sur son absence. 

« Ce n’était pas dans ses habitudes. Sa famille se demandait où il était à cette heure tardive. Personne ne s’attendait à ce qu’il ait été victime d’un accident de la route et encore moins à son décès. Depuis vendredi soir, sa femme ne cessait de l’appeler sur son téléphone, mais en vain. Elle n’a pas fermé l’œil de la nuit. Ce n’est que vers 18 heures, samedi, qu’elle a été approchée par la police. On lui a demandé de procéder à un exercice d’identification à la morgue de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo. Cela a été un choc pour elle et pour toute la famille », raconte Husna, la cousine de Sulleman.

La jeune femme, selon Husna, a ainsi eu « la lourde et difficile tâche » d’identifier le corps de son mari. « Elle ne va pas bien. Cela prendra du temps. C’est dur pour elle et pour son enfant », poursuit-elle. En effet, Sulleman Mamode était père d’un garçon de six ans. « Ce petit grandira sans son père », regrette Husna.

« Nous ne connaissons pas les circonstances de l’accident. Mo konpran ki li pa ti bizin sot lor lotorout. Me enn maler inn arive. Mo demann zot priye pou sa fami-la, so fam-la ek so zanfan sis an. Priye pou ki Sulleman gagn enn bon plas dan paradi. Priye pou ki so madam kapav asir lavenir zot zanfan », demande Husna.  

« Mo pa ti kone mo kouzin sa »

La cousine raconte que, vendredi soir, elle est tombée sur la vidéo de l’accident sur les réseaux sociaux. 

« Kan monn trouv video aksidan-la, monn dir momem kifer sa dimoun-la inn bizin travers sa sime-la laba. Mo pa ti kone mo kouzin sa. Samdi swar ki monn aprann mo fami sa », dit-elle tristement. 

Husna avance comprendre la réaction des conducteurs impliqués dans l’accident. « Monn trouv bann komanter pe dir ki de sofer-la inn sove. Je comprends cette réaction. C’était pour se protéger contre d’éventuelles représailles. » Conductrice elle-même, Husna tombe souvent sur des gens qui traversent la route ou l’autoroute sans faire attention. « Mem ou tir lipie lor akselerater pou pez frin, loto-la li pa aret deswit sa », ajoute-t-elle.

« Sulleman Mamade était marchand ambulant et travaillait aussi comme maçon afin de subvenir aux besoins de sa famille, confie la cousine. Quant à son épouse, elle travaille dans une usine, non loin de  chez eux. »

Les funérailles de Sulleman ont eu lieu le dimanche 12 mars.

Husna tire la sonnette d’alarme : «Pasan pa an sekirite lor pasrel»

« Il y a une passerelle là, non loin du lieu de l’accident. Mais bon nombre de gens hésitent à l’emprunter. Pasan pa an sekirite lor pasrel », dit-elle. Husna parle de la présence de toxicomanes qui n’hésitent pas à agresser les passants vulnérables. « Il y fait toujours sombre. C’est ce qui pousse les piétons à traverser l’autoroute au péril de leur vie », dit Husna, qui lance un appel aux autorités concernées pour « assurer la sécurité des gens qui empruntent ces passerelles à travers le pays ».

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