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Suite à une affaire de violence conjugale : une femme allègue qu’un policier l’aurait conduite au bord de la mer et lui aurait proposé de l’héberger chez lui

Preety dit avoir refusé les avances du policier.

Preety, une jeune femme de 24 ans habitant Phœnix et mariée depuis environ un mois, a vu son couple battre rapidement de l’aile. Son époux de 26 ans, agent de sécurité, a un penchant pour la bouteille. Le lundi 25 novembre, à la suite d’une dispute, elle a déserté le toit conjugal pour se réfugier chez ses parents à Cottage. Le lendemain, son époux lui a demandé de retourner à la maison. Vers 13 h 30, Preety a décidé de se rendre chez elle à Phœnix, mais son époux n’était pas là. « J’ai vu son cousin qui m’a dit que mon époux était chez lui. Comme je n’avais pas de crédit sur mon portable, le cousin lui a téléphoné et mon époux lui a dit de me dire de venir plus tard », explique-t-elle.

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Vers 19 h 30, Preety est retournée à la maison mais, une fois de plus, elle savait que les choses n’allaient pas bien se passer entre elle et son époux. Ce dernier était complètement ivre en revenant de chez son cousin. Preety lui a alors demandé d’aller acheter quelque chose à manger. « En se dirigeant vers un snack, il a commencé à se disputer avec moi en pleine rue, étant sous l’influence de l’alcool. Il utilisait un langage grossier à mon égard. J’ai alors téléphoné à la police pour leur demander de l’aide. Quand les policiers sont arrivés, je leur ai demandé de parler avec lui et d’aller le déposer à la maison. Quant à moi, j’ai dit aux policiers que, vu l’état de mon époux, je préférais retourner chez mes parents à Cottage », raconte Preety.

Selon elle, après que les policiers ont déposé son époux chez lui, elle est entrée dans leur véhicule, où un policier d’une quarantaine d’années lui a demandé de s’asseoir en lui disant qu’il allait organiser un transport pour la faire déposer à Cottage. Il était alors environ 22 heures. Le temps passait lentement et elle pensait que la police attendait un véhicule disponible pour la conduire chez ses parents. Peu après 23 heures, le même policier, ayant terminé son service de second duty, est arrivé et a demandé à Preety de venir avec lui. Il a pris son véhicule, un 4x4 privé, et lui a dit de monter car il allait la déposer. « Li finn aret kot bazar Curepipe, linn pran so jacket avek enn lot polisie, apre linn al kot stasion lesens Engen Mahébourg. Laba, linn pran kafe pou mwa », raconte-t-elle.

La jeune femme nous explique qu’elle n’était pas naïve et qu’elle commençait à se douter des intentions de ce policier. Elle explique qu’il a alors mis le cap sur une plage de Mahébourg, lui a demandé de descendre et de faire une petite marche. Preety a exigé de lui qu’il la dépose chez elle. « Li dir mwa rilax, kalme mwa, li zis anvi ed mwa. Li mem dir mwa si mo oule li kapav rest avek mwa lor laplaz ziska gramatin. Li osi demann mwa si mo pou bwar labier. Mo refize. Li dir mwa li selibater e li kapav amen mwa rest kot li pou sa la nwit la », détaille-t-elle.

Mais elle a refusé toutes ses avances et a exigé du policier qu’il la dépose chez elle à Phœnix car il était presque 1 heure du matin. Alors, le policier l’a conduite sur la route Royale jusqu’à Phœnix, où Preety a regagné son domicile. « Li finn dir mwa li pou travay aswar, telefonn li donn li enn feedback si tou korek », dit-elle. Bien que Preety ne connaisse pas le nom de ce policier, elle dit être capable de l’identifier.  

Sollicitant une réaction du Police Press Office, le caporal Bernard Mootoosamy nous explique qu’un policier n’a pas le droit de se comporter ainsi. Il invite Preety à déposer une plainte auprès de l’Independent Police Complaint Commission (IPCC) pour initier une enquête.

 

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