Après que sa pension d’invalidité a été annulée, Louis Edge Armance, 58 ans, a sollicité les colonnes du Défi Quotidien pour lancer un appel pressant au ministre de la Sécurité sociale afin de reconsidérer son cas.
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Le malheur vient à cheval et s’en retourne à pied. C’est du moins ce qu’on peut dire pour Louis Edge Armance, qui nous raconte avec beaucoup de peine sa triste histoire.
Déjà, c’est un homme à l’apparence frêle que nous avons rencontré sur son lieu de travail. Malgré un handicap physique et de multiples douleurs aux mains et aux pieds, Louis est obligé de manœuvrer un gigantesque excavateur pour gagner sa vie. Ne touchant plus de pension, il œuvre comme opérateur d’excavateur sur un chantier de construction à Grand-Baie. C’est le seul métier que cet habitant de Ste-Croix a toujours exercé. Depuis 1982, il a été, tour à tour, opérateur de JCB, de Bobcat ou de Caterpillar. Et précise l’avoir toujours fait avec une immense passion. D’ailleurs, il a toujours été fasciné par les gros engins, la mécanique, l’excavation, la démolition, l’épierrage.
En 2008, sa vie a pris un brusque tournant. Après des heures supplémentaires, il rentrait chez lui à moto quand il a été victime d’un hit and run à chemin Vingt-Pieds, Grand-Baie.
Sérieusement blessé, il a séjourné pendant plusieurs jours à l’hôpital. Il a été admis à l’Intensive Care Unit.
Mais, une fois remis de ses blessures, il s’est rendu compte que les douleurs persistaient. Il ne pouvait plus utiliser ses mains et ses pieds comme avant et il a commencé à boiter. Ce qui lui avait permis de percevoir une allocation d’invalidité. Malheureusement, selon Louis, celle-ci a été annulée car les médecins siégeant sur le Medical Board auraient statué que son incapacité physique était inférieure à 60 %.
Ne pouvant plus subvenir à ses besoins, il s’est vu obliger de recommencer à manipuler les gros engins sur les chantiers. C’est le seul métier qu’il connaît. Mais, il avoue que ce n’est guère facile.
« Je souffre beaucoup. J’ai de vives douleurs. Je travaille en moyenne deux fois par semaine car je ne peux pas travailler tous les jours. Des fois, il n’y a pas de boulot. L’argent que je gagne ne suffit pas. Je suis locataire. Je dois compter sur la générosité des autres, mais ce n’est pas toujours facile », relate Louis, les larmes aux yeux.
D’où son vibrant appel au ministre de la Sécurité sociale pour reconsidérer son cas car il se dit méritant. « Si je pouvais travailler normalement, je n’aurais jamais demandé une pension », s’écrie-t-il.
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