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Suite à la démission d’Arvin Boolell : cet embarrassant poste de leader de l’opposition

Arvin Boolell a réuni le comité parlementaire travailliste au bureau de leader de l’opposition.

Au MMM, PMSD et Reform Party, l’on souhaite qu’Arvin Boolell reprenne place dans le fauteuil de leader de l’opposition. Ni Xavier-Luc Duval, ni Paul Bérenger n’est intéressé par ce poste, alors qu’il est encore bien trop tôt pour Nando Bodha qui vient de rejoindre les rangs de l’opposition.

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C’est un développement totalement inattendu dans le camp du MMM/ PMSD/ Reform Party. La démission d’Arvin Boolell en tant que leader de l’opposition lundi après-midi est venue comme un coup de tonnerre sur la place politique.

« C’est une décision prise après mûre réflexion. C’est avec un pincement au cœur que je pars, car je faisais ce travail avec enthousiasme. Je dois être respectueux des institutions », devait déclarer Arvin Boolell au Défi Quotidien.

Cependant, cette décision est très loin d’arranger les papiers de l’entente à trois de l’opposition. Xavier-Luc Duval, Roshi Bhadain et des émissaires du MMM ont tenté de raisonner Arvin Boolell. Sans succès jusqu’à l’heure.

Dans sa conférence de presse après son bureau politique, lundi en fin d’après-midi, Paul Bérenger a demandé formellement à Arvin Boolell de reconsidérer sa position et de reprendre sa lettre de démission. Contacté durant la soirée, Xavier-Luc Duval indique qu’il « ne comprend pas ce départ. C’est une démission pour rien car Arvin Boolell n’avait aucune raison de démissionner. Peut-être que cette démission lui a été conseillée par une aile du Parti travailliste car cela ne vient ni de nous, ni du MMM. Le PMSD a toujours soutenu Arvin Boolell ».

Est-il prêt à revêtir le costume de leader de l’opposition ? « La question ne se pose pas », répond Xavier-Luc Duval. Paul Bérenger a également adopté une position similaire. Le poste de leader de l’opposition ne l’intéresse pas. Si Nando Bodha a signalé à certains dans l’opposition peu après sa démission du gouvernement qu’il est prêt à endosser la responsabilité de leader de l’opposition quand on a besoin de lui, ce n’était pas dans une éventualité que le poste allait se libérer aussi vite que cela.

Aussi, ni du côté de Paul Bérenger, Xavier-Luc Duval et même de Nando Bodha, le souhait est de voir une personne autre qu’Arvin Boolell s’asseoir dans le fauteuil de leader de l’opposition. « Allons voir comment la situation évolue », confie-t-on du côté des mauves comme des bleus. La question sera abordée lors d’une rencontre entre Nando Bodha et Paul Bérenger mardi. Est-ce que le poste de leader de l’opposition sera offert à Nando Bodha à cette occasion ? Rien n’est moins sûr. Car numériquement, le MMM, avec neuf députés, a besoin des cinq élus du PMSD pour pouvoir avoir une majorité dans l’opposition. Il faut donc au MMM l’accord du PMSD. Le Parti travailliste compte 12 députés.

Va-t-il reprendre son poste de leader de l’opposition ?

Joint au téléphone lundi soir, Arvin Boolell affirme que son objectif est toujours de « rassembler l’opposition. Tout doit être fait dans le respect des uns et des autres. Je n’ai absolument aucune animosité envers Xavier-Luc Duval ou Paul Bérenger. Il ne faut pas envenimer les choses. Je prêche l’esprit du travail d’équipe, car le but est de provoquer au plus vite le départ de ce gouvernement. C’est cela la priorité absolue ».

Est-il en train de reconsidérer sa position par rapport au poste de chef de l’opposition ? 

« La nuit porte conseil. Laissons le temps au temps. Ce que je sais, c’est que les forces de l’opposition doivent être unies et qu’il faut répondre au vœu de l’électorat. Je prends très bonne note de ce que disent mes camarades », affirme-t-il.

À l’issue de la réunion du comité parlementaire du Parti travailliste, lundi en début d’après-midi, Arvin Boolell devait expliquer qu’il démissionne « parce que je dois être leader de l’opposition qui travaille en toute sérénité. Le problème aujourd’hui est que l’agenda est décidé ailleurs. J’ai écouté M. Bérenger dire qu’ils ont 15 députés et le Parti travailliste 12. Le sous-entendu est là et quand on regarde la section 73 de la Constitution, celui qui a le nombre de députés le plus élevé derrière lui est appelé par le Président de la République à être leader de l’opposition. »

 

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