Suite au désistement de Vidya Narayen: Monique Ohsan-Bellepeau reste vice-présidente jusqu’en mars

Vidya Narayen, qui quitte le poste d’Ombudsperson for children, ce mercredi, a décidé de ne pas accepter le poste de vice-présidente de la République. Cela après des jours de controverses autour de sa nomination. [row custom_class=""][/row]

« Pas pressées »

Le suspense autour de l’identité de la personne qui succédera à Monique Ohsan-Bellepeau, dont le contrat a pris fin à la mi-novembre, durera donc encore quelques temps. Le communiqué officiel du bureau du Premier ministre indique que « Mme Monique Agnès Ohsan-Bellepeau restera en fonction jusqu’à la nomination de son successeur l’année prochaine ». Comme l’Assemblée nationale sera en vacances du 11 décembre à mars prochain, Monique Ohsan-Bellepeau conservera son fauteuil pour environ quatre mois. « Rien ne presse pour nommer une autre personne à ce poste. On a du temps, même si nous avons toujours la possibilité  de rappeler le Parlement avant mars pour une séance spéciale », affirme une source bien informée. Nous avons tenté de contacter Mme Narayen à son domicile, mais elle n’était pas disponible pour commenter sa décision. Les organisations tamoules reprochaient aussi au chef du gouvernement de ne pas honorer l’engagement pris durant la campagne électorale de nommer un représentant de cette communauté à la vice-présidence. Ce fut donc avec un certain soulagement que la nouvelle du désistement de Vidya Narayen a été accueillie.

La sagesse de Narayen

« Nous disons un grand merci à Mme Narayen pour sa sagesse. Nous souhaitons que le gouvernement consulte toutes les parties concernées avant de prendre une décision. Je remercie aussi toutes les associations qui se sont mobilisées ces derniers jours, même si nous ne considérons pas ceci comme une victoire. Nous pensons simplement que nous avons pu influer sur la décision de Mme Narayen », déclare Vega Paniapen, porte-parole de la Mauritius Tamil Temples’ Federation. Vega Paniapen précise également que les associations « ne sont pas pressées pour qu’une personne soit nommée au poste de vice-président. Nous pouvons attendre jusqu’en mars ». Ces groupes travaillent encore sur la liste de personnalités tamoules qu’ils comptent présenter au Premier ministre pour faciliter son choix. Il nous revient toutefois que certains ont rencontré des responsables politiques de l’opposition, mardi, dans une tentative de faire remonter le mécontentement au Parlement lorsque la motion de nomination de Vidya Narayen allait être débattue lors de la séance de vendredi. En ce qui concerne Menon Murday, candidat battu du Mouvement socialiste militant,  au No 13, aux dernières élections générales, dont le nom avait été cité comme éventuel successeur de Monique Ohsan-Bellepeau, l’entourage de l’Hôtel du gouvernement pense que ses chances restent nulles.