Faits Divers

Suicide: l’utilisation de soude caustique en hausse

Les tentatives de suicide par absorbtion de soude caustique (« caustic soda ») sont en hausse. En 2014, une quarantaine de cas ont été enregistrés, au centre d’endoscopie de l’hôpital Sir Seewoosagur Ramgoolam. La règlementation de la vente de ce produit suscite le débat. Depuis 2008, 140 personnes, dont 80 hommes, ayant ingurgité de la soude caustique ont été admises au centre d’endoscopie de l’hôpital Sir Seewoosagur Ramgoolam. La majorité se trouve dans la tranche d’âge de 20-30 ans. [blockquote]« Avec le traitement endoscopique, leur chance de survie est plus élevée que si elles subissaient une intervention chirurgicale classique », explique le directeur de ce centre, le Dr Farouk Bholah.[/blockquote] Le traitement est long. Douze à trente-six mois, dépendant de la gravité . Une personne qui a ingurgité de la soude caustique  souffre de nécrose du tube. Cela entraîne une destruction immédiate de la barrière protectrice du tube digestif. Des ulcères se forment aggravant ainsi son état de santé. L’étendue des dommages est liée directement à la quantité de liquide absorbée et son niveau de concentration. Quelque temps après, des cicatrices se forment dans le tube digestif et la personne se trouve dans l’incapacité de se nourrir. Grâce à l’endoscopie, un appareil qui permet de visualiser l’intérieur des organes, à l’aide d’un tube et d’une caméra, les plaies sont traitées efficacement. Elle permet aussi de dilater l’œsophage pour nourrir le patient. C’est un traitement répétitif étalé sur plusieurs mois et parfois des années. Le nombre grandissant de personnes qui absorbent accidentellement ou volontairement de la soude caustique inquiète le Dr Bholah. Le plus jeune patient qui a été traité par ce centre était âgé de 18 mois. Il avait absorbé accidentellement ce produit. Son traitement a duré 24 mois. Plusieurs personnes ont pu reprendre une vie normale après leur traitement. Le Dr Bholah est en faveur d’un contrôle sur la vente de ce produit hautement corrosif. Outre, les risques de tentative de suicide, souvent par ignorance ou par négligence, ces produits sont laissés à la portée des enfants. Il y a un risque qu’elle soit confondue avec l’eau et absorbée par mégarde. Il avance que depuis que la vente de Gramoxone est contrôlée, le nombre de suicides à l’aide de ce produit est presque nul. Le secrétaire de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM), Jayen Chellum, souhaite aussi que la vente de ce produit soit contrôlée. Il propose la mise sur pied d’un comité pour prendre une décision à cet effet.
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