Suicide d’un policier - Babita, la belle-mère : «Ma fille lui a toujours été fidèle»

Les funérailles de Ketan Lodah ont eu lieu lundi, à 15 h 30, au domicile de son père à Gros-Cailloux, Petite-Rivière. Ils étaient nombreux à être venus rendre un dernier hommage à ce policier qui s’est tiré une balle dans la tête dimanche, au domicile de sa tante. L’épouse du constable était absente des funérailles.

Les Lodah sont plongés dans le deuil depuis dimanche après-midi. Ketan Lodah, 31 ans, laisse derrière lui une veuve et deux enfants âgés de trois et sept ans. Ses parents pleurent sa disparition. Plusieurs proches et collègues ont fait le déplacement lundi, lors des obsèques, pour lui rendre un dernier hommage. Alors que tout laisse croire que Ketan Lodah s’est suicidé après une dispute conjugale, Babita, sa belle-mère, réfute cette thèse. Elle dément les allégations selon lesquelles sa fille avait une liaison extraconjugale.

« Je suis attristée par le décès de mon gendre », affirme Babita, 48 ans. « Ma fille Anisha l’aimait beaucoup. Ils étaient mariés depuis sept ans. Kouma dan tou koup ena bann ti diskision. Anisha osi ti ena bann ti diskision. Apre zot ti pe fini rezoud zot problem. » L’année dernière, Anisha avait quitté le toit conjugal pour se réfugier chez sa mère. « Elle me disait que Ketan l’avait agressée alors qu’il était dans un état second. Ce jour-là, Anisha m’a dit que lorsqu’il était sous l’influence de l’alcool, Ketan la frappait. Malgré cette violence, elle l’aimait toujours », dit Babita. « Ma fille avait l’habitude de déserter sa maison lorsqu’elle se disputait avec son époux. »

Allégations réfutées 

Parfois, ajoute Babita, Anisha allait chez une camarade, parce qu’elle ne voulait pas donner du souci à sa famille. « Cela ne signifie pas qu’elle avait quelqu’un d’autre dans sa vie. Anisha restait fidèle à son mari. Après avoir appris le décès de Ketan, elle n’a cessé de pleurer. Depuis, elle ne parle à personne, car elle est traumatisée. Ma fille n’a pas assisté aux funérailles de son mari, car elle craignait le comportement de ses beaux-parents. »

Les proches de Ketan Lodah, eux, nient les allégations selon lesquelles Anisha était agressée par son mari. « Il l’aimait. Il ne l’aurait jamais frappé. Nous ignorons ce qu’Anisha a pu raconter à sa mère. Les voisins pourront témoigner qu’elle n’a jamais été battue par Ketan. Tout ce qu’elle demandait, il le lui donnait. Elle était une reine dans sa maison », affirment-ils.

Le fils aîné du policier est inconsolable, pleurant à chaudes larmes lorsque le cortège mortuaire de son père a quitté leur demeure. La fille du défunt, âgée de trois ans, ne cessait de réclamer son père. Pour la consoler, ses proches lui disaient : « Bondie finn apel to papa. »  L’autopsie pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin et le Dr Maxwell Monvoisin a attribué le décès à un « gunshot wound to head ».

C’est dimanche après-midi que Ketan Lodah, qui comptait sept ans d’ancienneté dans la police, s’est tiré une balle dans la tête. Il avait pris une arme de service et deux balles du strong box du poste de police d’Albion, à l’insu du Station Orderly. Une enquête interne est en cours. La Criminal Investigation Division de Petite-Rivière a placé le révolver en lieu sûr.