Pour mettre les investisseurs en confiance, que ce soit au pays ou dans des projets à l’étranger, des compétences sont nécessaires. Le ministre des Services financiers estime que cette condition doit être satisfaite à tous les niveaux.
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«Je suis catégorique. Nous ne disposons pas de compétences que nous recherchons. Du moins, ce n’est pas suffisant. Nous avons produit des diplômés qui ont des qualifications académiques. Entre qualifications académiques, compétence, expérience et savoir-faire, c’est un long chemin », a affirmé Sudhir Sesungkur, ministre des Services financiers. « (…) Il y a un travail en profondeur à faire pour que quand ces jeunes soient en poste et interagissent et parlent aux investisseurs étrangers, il y a la confiance qui se développe », soutient-il.
Sudhir Sesungkur a tenu ces propos après une rencontre avec les directeurs et hauts cadres des institutions des secteurs public et privé associées à la finance, le mardi 29 août, à ébène. Cette réunion, la première du genre depuis sa nomination à ce poste, avait pour objectif de coordonner les actions des acteurs du secteur et partager, le temps d’un tour de table sur le travail effectué par chacune des organisations.
La question des compétences a polarisé l’attention lors d’un échange avec la presse, allant de celles dans le secteur privé aux nominations des proches de politiques à la tête des institutions publiques. Sur le premier volet, le ministre a indiqué que les investisseurs étrangers privilégiaient des sociétés qui sont dirigées par des personnes de calibre, pouvant effectivement aider à une progression vers l’international. Concernant les recrutements par affinité politique, il a dit n’avoir aucun souci, et ce aussi longtemps que le travail est fait.
« Ce sont des analyses simplistes. Proche du pouvoir ou pas, ce que nous devons voir, c’est la compétence. à la fin de la journée, la personne devrait être en mesure de faire justice à l’institution (qu’elle dirige). (…) Je n’ai aucun problème si la personne est proche ou loin (de la politique) aussi longtemps qu’elle répond aux attentes.
C’est ce que la population recherche. » Qui dit nomination de personnes compétences, dit concept de la bonne gouvernance dans le pays. En parallèle à l’ambition de transformer Maurice en tant que centre financier de renom international, il est question d’introduire la notion de bonne gouvernance à tous les niveaux. Ce faisant, on enverrait un signal fort aux opérateurs internationaux selon lequel Maurice est un pays qui adopte les meilleures pratiques. Dans cette optique, Sudhir Sesungkur a fait mention d’un projet visant à créer un Bureau de la Bonne Gouvernance. L’institution coordonnerait toute la partie éducation et vulgarisation des meilleures pratiques.
Super Cash Back Gold : « Aucune raison d’entamer des actions »
En réponse à l’idée d’accepter le remboursement d’une partie de l’investissement dans le plan Super Cash Back Gold et inscrire Under Protest à côté de la signature de Sudhir Sesungkur, ministre des Services financiers, a affirmé que le gouvernement était intervenu pour sauver ces clients car il y avait un risque que ces derniers perdent tout.
Il a indiqué qu’en remboursant les clients maintenant au lieu de 2020 est un geste exceptionnel. « Je ne trouve aucune raison pourquoi les clients du Super Cash Back Gold doivent entamer des actions contre le gouvernement, qui n’est qu’une partie tierce. »
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