Sucre : vers un très faible taux d’extraction

Les planteurs sont inquiets. Aucune estimation du taux d’extraction n’a été publiée à ce stade. Mais, d’après les estimations, les chiffres seraient mauvais.

Les mauvaises nouvelles semblent se succéder au fil des semaines pour l’industrie de la canne. Alors que la fin des quotas européens ébranle déjà le secteur, qui doit avoir recours aux fonds du Sugar Insurace Fund Board (SIFB) pour survivre, cette fois c’est le taux d’extraction qui vient porter un coup. Si les chiffres n’ont pas été dévoilés officiellement, de sources sûres, le Défi Quotidien peut confirmer que le deuxième taux d’extraction provisoire a de quoi inquiéter.

« Le second provisionnal est sorti récemment et c’est du jamais vu, explique une source de la communauté des planteurs, on se demande comment c’est possible d’avoir des taux d’extraction aussi bas. De mémoire, on n’a jamais vu de tels chiffres. » Le taux d’extraction est calculé par la Mauritius Cane Industry Authority (MCIA) pour chaque factory area qui est davantage divisé en régions. Le taux d’extraction pour chaque région est calculé indépendamment et notre source explique que les chiffres sont globalement très mauvais.

Ce qui dérange le plus les planteurs, c’est que la saison de la coupe est presque à terme et aucune estimation du taux d’extraction n’a encore été publiée, alors qu’en temps normal, on aurait déjà obtenu la troisième estimation. Un silence qui soulève de nombreuses interrogations. « C’est extraordinaire ce qui se passe cette année, confie une deuxième source, Médine vient d’annoncer la fermeture de la récolte et on ne sait toujours rien du taux d’extraction. »

La première estimation du taux d’extraction est normalement faite quelques semaines après le début de la récolte, qui a démarré en juin cette année. « Nous sommes en octobre et même la première estimation n’a pas été circulée, poursuit notre deuxième source, nous avons écrit au directeur de la MCIA, mais on n’a toujours pas eu de réponse. »