Sucre : le prix ex-Syndicat atteint un record pour la récolte 2022 

À Rs 25 554 par tonne de sucre, le prix ex-Syndicat a franchi un nouveau cap pour la récolte 2022. Celui-ci a dépassé le niveau record de Rs 18 620 payé pour les sucres de la récolte 2007.

Le Mauritius Sugar Syndicate (MSS) a tenu son assemblée générale annuelle le 26 septembre au Labourdonnais Waterfront Hotel, à Port-Louis. Il s’avère que la production de sucre de la récolte 2022 a atteint 232 707 tonnes métriques (mt). Cela est synonyme d’une baisse de 9 % par rapport aux 257 155 mt produites au cours de la récolte précédente. Toutefois, les recettes ont augmenté de 20 % grâce à une hausse significative des prix du sucre.  Les conditions du marché du sucre ont été favorables au cours de l’année écoulée. Cela s’est traduit par une augmentation sans précédent du prix de Rs 25 554 par tonne de sucre payé aux producteurs. Roshan Baguant, président sortant du MSS, a fait ressortir que la confiance des producteurs dans l’industrie a été renouvelée.

Le nouveau président de MSS détaille ses priorités

Fabien de Marasse Enouf, nouveau président de MSS, a souligné que sa priorité est de continuer le bon travail de son prédécesseur. « Nous sommes dans un contexte de marché plutôt favorable. La priorité, c’est d’essayer d’optimiser sur la récolte et retrouver les rendements des années passées », a-t-il déclaré. 

Il faut, selon lui encourager les agriculteurs à planter de nouveau, à améliorer leurs pratiques et à mécaniser là où c’est possible. L’objectif à terme est d’augmenter la production nationale. 

Vikram Hurdoyal : «Il est possible d’augmenter la productivité à 35, voire 40 tonnes par arpent»

Le ministre de l’Agro-industrie et de la sécurité alimentaire a souligné que le pays compte 40 000 hectares de terrain abandonnés. Il suggère d’encourager les planteurs à recommencer la production de canne à sucre et la production de fruits et légumes sur ces terres.  La production actuelle tourne entre 25 à 30 tonnes de cannes par arpent. Vikram Hurdoyal affirme qu’il est possible « d’augmenter la productivité à 35, voire 40 tonnes par arpent ». 

Les producteurs doivent, selon le ministre, s’appuyer sur les facilités qui leur sont offertes. « Nous développons une one-stop shop où planteurs et éleveurs recevront les informations appropriées afin d’augmenter leur productivité », a-t-il déclaré.