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Subhas Ramdany : 50 ans au service des cancéreux

La vie commence à 60 ans chantait Tino Rossi. Pour Subhas Ramdany c’est à 70 ans. Après 50 ans de bons et loyaux services comme radiothérapeute au département d’oncologie de l’hôpital Victoria, il a pris sa retraite en juillet pour se consacrer à sa famille et surtout à ses deux petits-enfants.

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Cinquante ans. C’est le temps que Subhas Ramdany a passé au département d’oncologie de l’hôpital Victoria en temps que radiothérapeute. Le service était alors encore à ses balbutiements.

« Je suis entré dans le service le 19 mars 1967. Nous étions alors une quinzaine. La radiothérapie faisait partie de la radiographie avec deux salles pour soigner une dizaine de patients par jour », raconte-t-il.

Ses nombreuses années passées à l’hôpital sont fraîches dans sa mémoire. Il se rappelle de certains détails comme ci c’était hier. C’est sous la férule du Dr James Pablo que le département a connu de nombreux développements avec la construction d’un bâtiment dédié à la radiothérapie.

Avec un seul appareil à notre disposition, nous avons travaillé avec les moyens du bord »

« Avec un seul appareil à notre disposition, nous avons travaillé avec les moyens du bord ». Il a été formé sur le tas avec Yousouf Hossenboccus et Laksamana Appaya. Par la suite, il a eu plusieurs sessions de formation pour se perfectionner, ce qui l’a conduit à voyager dans divers pays : le Maroc, le Kenya, la France et l’Afrique du Sud.

Malgré les conditions difficiles de son métier, c’est pourtant là qu’il a trouvé sa vocation. Après ses études secondaires au St Andrews School, c’est en tant que Clearical Assistant qu’il a débuté sa carrière professionnelle au ministère de l’Agriculture. Mais il ne se voyait pas faire carrière dans ce métier. « Ce travail ne me plaisait pas. Je voulais faire un travail plus technique », explique-t-il.

J’ai bien travaillé. Ce métier m’a donné beaucoup de satisfaction, mais il était temps pour moi de partir»

Les formalités remplies, c’est au département de radiothérapie qu’il s’est retrouvé. Et il n’a pas vu passer les cinquante ans qu’il a consacrés à ce métier.

« Quand on aime son travail, le temps ne compte pas. Je suis allé travailler le matin, j’ai fait tout ce qu’il fallait et je suis rentré chez moi l’après-midi », dit-il simplement. C’est ainsi qu’à l’âge de 70 ans il a quitté le service.

Attention particulière

Les cinquante années passées dans le service ont été riches en émotions. Il préfère garder les joies que le métier lui a apportées comme le soulagement des patients au fur et à mesure de leur session de radiothérapie.

À force de côtoyer les mêmes patients, ils finissent par devenir comme des proches tout comme les membres du personnel. « En tant que techniciens, nous avions aussi la tâche de les mettre à l’aise ». Les techniciens en radiothérapie qui l’ont précédé et par qui il a été formé lui ont inculqué des valeurs qu’il n’oubliera jamais. « Il y avait toujours cette attention particulière pour chaque patient », indique-t-il.

Au fil des années, il a tissé des liens très forts avec ses collègues, ce qui a contribué à son épanouissement dans son métier. « Il y avait une grande collaboration entre nous, car nous étions interdépendants. Pour la bonne marche du travail, le soutien mutuel est important ». Mais ce n’est pas pour autant que cela le tente d’aller rendre visite à ses anciens collègues dont il a aussi assuré la formation.

Quand on aime son travail, le temps ne compte pas»

Depuis qu’il a pris sa retraite, Subhas Ramdany passe beaucoup de temps en famille avec son épouse. Père de deux enfants, un garçon et une fille, il se réjouit d’être grand-père de deux petits-enfants. Il fait aussi un peu de jardinage et regarde des documentaires à la télévision.

« Je m’occupe comme je peux et profite de la compagnie de mon épouse. Nous faisons nous-mêmes le ménage. » Le couple aime aussi faire du shopping ensemble.

Il a préparé sa retraite. L’année dernière alors qu’il croyait pouvoir quitter le service, il a été retenu comme « Bank Radiographer. » Et en juillet dernier, il a mis fin à sa longue carrière. « J’ai bien travaillé. Ce métier m’a donné beaucoup de satisfaction, mais il était temps pour moi de partir », poursuit-il sans regret. 

Subhas Ramdany n’a pas que travaillé pendant ses longues années. Amoureux du ballon rond, il a eu l’occasion de participer à plusieurs rencontres de football que ce soit à Maurice ou l’île de La Réunion.

 

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