La violence conjugale affecte autant les femmes que les hommes. Steward, un entrepreneur de 41 ans, ne dira pas le contraire. Il soutient être battu par son épouse, qui l’aurait également mis à la porte du toit familial.
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«Mo madam bat mwa, li bat mwa dan mo parti intim… » Il a fallu un énorme courage à Steward, âgé de 41 ans, pour dénoncer la violence dont il aurait été victime de la part de son épouse. Après une énième dispute, elle l’aurait chassé du domicile conjugal, à Résidence Kennedy, le privant, dans la foulée, de leur fille âgée de 11 ans.
Cet entrepreneur dans le domaine de la construction a porté plainte au poste de police de Quatre-Bornes. À Le Dimanche/L’Hebdo, il confie avoir été agressé par son épouse le 12 août dernier, à la suite d’une énième dispute. Elle lui reprochait d’utiliser un micro pour chanter à la maison.
Steward raconte que ce jour-là, sa femme avait caché son micro, qu’il a l’habitude d’utiliser pour chanter des chants religieux. S’en est suivi une dispute, car Steward voulait récupérer l’appareil. À cet instant, son épouse n’aurait pas hésité à se saisir d’un gourdin pour lui infliger des coups. La scène se serait déroulée sous les yeux de leur fille et de quelques proches présents à cet instant-là.
Radiographie à l’hôpital
Selon Steward, certains coups infligés l’ont atteint au niveau des parties intimes. « Je me suis rendu à l’hôpital, ils ont fait une radiographie et m’ont dit que je ne guérirai pas de sitôt. Mo nepli kouma avan, sak fwa mo irine mi gagn douler », lâche le père de famille avec dépit.
En larmes, Steward poursuit son récit, faisant état des multiples actes de violence qu’il subirait sous le toit conjugal depuis un moment déjà. « Sak trwa, kat zour mo madam nerve, li lager. dan fet li fer vilin kan nou ale », relate Steward.
L’entrepreneur relate que dans le passé, il aurait subi des violences de la part de son épouse, mais qu’il n’avait jamais porté plainte par crainte que sa situation familiale ne se détériore : « Mo mazine ena zanfan tousala, al met case sa vinn long. » Mais la dernière dispute aurait été la goutte qui a fait déborder le vase. Steward affirme ne plus pouvoir subir.
Il lance un appel aux autorités pour qu’elles lui viennent en aide. Selon ce père de famille, malgré sa plainte à la police, il y a presque un mois, aucune action concrète n’a été entreprise.
Entre-temps, depuis cette énième dispute, il dit avoir subi la fureur de son épouse. Elle aurait jeté tous ses vêtements à l’extérieur de la maison. « Mo ti pe bizin sot laport, kasiet rantre pou mo begne », partage Steward.
L’épouse de Steward lui en aurait interdit l’accès, en soutenant que les lieux lui appartiennent. Cependant, Steward précise avoir contribué à la construction de la luxueuse maison familiale à Quatre-Bornes, aux côtés de son épouse. « C’est vrai qu’elle a obtenu le terrain en héritage, mais nous avons tous deux contribué pour faire construire la maison », martèle-t-il.
Pendant ses jours loin de sa maison, Steward indique avoir passé quelques nuits à la belle étoile ou chez des amis. Pour se soulager, il révèle s’être rendu dans les bois. « Li pa fasil kan ou pas lanwit deor an plin er. mo ti al rod bann ti bwa dan landrwa », avance l’entrepreneur.
Depuis quelques jours, Steward dit avoir sollicité des amis afin qu’il puisse passer la nuit chez eux. Il explique qu’étant à la tête d’une compagnie et ayant des responsabilités professionnelles, il n’a pas pu négliger son travail. « Dimoun travay ar mwa, mo ena pou donn zot lapay, pena swa », lâche-t-il.
Ce père de famille, qui souhaite retrouver sa fille, réclame une intervention rapide des autorités. Il déplore la lenteur des procédures administratives après sa plainte. « Mo pe soufer, zot tarde pou fer lanket. Mo retrouv mwa koumsa mem, mwa ki viktim, mo pay tou po kase », déplore Steward.
Sollicitée par Le Défi Media Group samedi, l’épouse nie les allégations d’agression à l’encontre de son époux. Cependant, elle admet avoir eu une dispute avec lui en raison du bruit causé par ses chants, ce qui aurait perturbé la famille.
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