Stephan Simon, le compagnon : «Mo finn bat li enn kout baton, linn mor» 

Après avoir gardé le secret pendant 16 jours, voilà que James Mike Stephan Simon, 39 ans, est passé aux aveux pour le meurtre de Maëva Edouard, sa concubine. Le suspect a déclaré aux limiers de la Criminal Investigation Division de Port-Louis Nord, le jeudi 3 novembre, avoir assommé sa victime avec un gourdin. Le corps inanimé de la jeune femme de 23 ans avait été retrouvée dans une hutte sur un terrain en friche à Roche-Bois, le 19 octobre dernier. 

Soumis à un feu roulant de questions des éléments de la brigade criminelle de Port Louis-Nord, menés par l’inspecteur Seelochun et le sergent Gujadhur, sous la supervision du surintendant de police (SP) Ramsawok et de l’assistant commissaire de police (ACP) Mohunlall Madhow, James Mike Stephan Simon a finalement cédé. Ce dernier, connu des services de police, a confessé avoir tué sa concubine, Maëva Edouard. Selon les explications fournies par le suspect, la scène s’est jouée entre quatre et six heures, le mercredi 19 octobre.

Flashback

Cette nuit-là était une soirée bien rémunérée pour la jeune femme de 23 ans, a raconté James Mike Stephan Simon, face aux enquêteurs. Selon les explications de ce dernier, Maëva était une travailleuse du sexe. « Cette nuit-là, Maëva avait reçu plusieurs clients et avait touché une forte somme d’argent. Une fois qu’on est rentré chez nous, une discussion a éclaté sur la répartition de sa recette. ‘Maeva pa ti dakor ki mo pran pli boukou kas ki li’. C’est alors que les choses ont commencé à dégénérer », a confié le présumé meurtrier. 

James Mike Stephan Simon a raconté qu’il s’est muni d’un gourdin qu’il avait caché dans sa hutte, avant d’assommer Maëva Edouard sur la tête. Elle s’est tout de suite effondrée au sol. Le couple vivait dans un abri de fortune sur un terrain en friche à Roche-Bois, à l’arrière du jardin sir Gaëtan Duval.

Maquillage de la scène de crime 

James Mike Stephan Simon n’a pas caché le fait d’avoir maquillé la scène du crime. Il a expliqué qu’après s’être rendu compte que la jeune femme ne respirait plus, il a décidé de déguiser la scène. « J’ai traîné son corps près de la porte d’entrée, et l’a mise partiellement nue. ‘Mo ti pe rod fer kwar ki enn lot dimounn kinn fer sa’ », a-t-il confié aux limiers.  C’est aux alentours de 14 heures que la police est arrivée sur les lieux, où le corps inanimé de la jeune femme a été retrouvé. Celle-ci portait des lacérations et du sang sur la tête. Elle était allongée sur le ventre et était à moitié nue. L’autopsie, pratiquée par le Dr Prem Chamane, médecin légiste, a attribué son décès à une fracture du crâne.

Dans un premier temps, James Mike Stephan Simon avait expliqué aux enquêteurs que ce n’est qu’en rentrant du travail qu’il a découvert le corps ensanglanté de sa concubine dans la hutte. Interrogé par la police le même jour, le suspect n’a pu expliquer son emploi du temps. Traduit devant le tribunal de Port-Louis, le jeudi 20 octobre, une accusation de meurtre a été retenue contre lui. La police ayant objecté à sa remise en liberté conditionnelle, il a été placé en détention préventive.