La cargaison de farine, apprend-on, est entreposée dans les mêmes espaces que les sachets de riz infestés de charançons (« gon »). Au niveau de la STC, on affirme que le protocole sera enclenché s’il y a un problème.
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Environ 70 000 sachets de riz de 25 kg, stockés dans l’entrepôt de la State Trading Corporation (STC), sont infestés de « gons » à la suite des récentes intempéries. Le doute plane désormais quant à la cargaison de farine qui est également entreposée dans ces mêmes espaces. Au niveau de la STC, on avance que « le protocole sanitaire sera enclenché » en cas de problème.
Les langues se délient au sein de la STC depuis jeudi après-midi. Témoignant sous le couvert de l’anonymat, des employés expriment leur crainte que la cargaison de farine soit à son tour contaminée. « Bizin kone parski la farinn sa, li an poud. Pli fasil pou zot kasiet. Tansion gon-la inn rant dan bal. Lerla, san ki kone, al vann sa », disent-ils.
Dans une déclaration téléphonique samedi matin, la STC a rassuré que le protocole serait immédiatement enclen-ché si des charançons étaient détectés dans les sachets de farine. « Il y a une possibilité que les sachets de farine aient pu être infestés de ‘gons’ s’ils sont entreposés. Mais le protocole sera enclenché à la moindre présence de ces charançons dans notre cargaison de farine », souligne-t-on.
Cependant, il y a définitive-ment quelque chose qui cloche avec l’entrepôt de la State Trading Corporation (STC), qui se situe dans la zone portuaire. Selon des renseignements, ce n’est pas la première fois que des « gons » sont retrouvés dans des sachets de riz. Le même scénario, apprend-on de la direction de l’organisme, se serait produit il y a « deux ou trois ans ».
Le département entomologie du ministère de l’Agro-industrie a été sollicité. Le site a été immédiatement désinfecté et la grosse cargaison de riz infestée par des charançons a été traitée.
Mais comment expliquer la présence de « gons » dans ce lieu qui est censé être hautement hygiénique et à l’abri d’insectes ? Cela soulève des questions sur les mesures de prévention et les procédures de contrôle mises en place. « C’est le risque… Il y a non seulement les intempéries, mais bien souvent, les navires transportant nos cargaisons font exprès de tarder en mer, afin de minimiser la quantité de carburant. C’est ainsi que les produits de consommation, qui sont stockés dans des conteneurs pendant au moins 15 jours, peuvent se retrouvés infestés de charançons », fait-on comprendre.
Interrogée sur l’état de la cargaison de riz infectée, la STC n’a pas donné de réponse claire sur sa comestibilité. La direction de l’organisme aurait-elle donné l’ordre pour qu’une centaine de tonnes de riz soient jetées dans le centre d’enfouissement de déchets de Mare-Chicose vendredi ?
Selon des renseignements, l’opposition parlementaire a réagi à cette affaire. Le député du Parti travailliste (PTr) Ehsan Juman prévoit de soulever une question parlementaire lors de la prochaine séance de mardi pour demander des comptes à la STC.
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