Economie

Statistics Mauritius: les cinq principales contraintes des planteurs

Selon les planteurs, les cultures les plus vulnérables aux maladies sont notamment celles de l’oignon et de la pomme d’amour.
Maladies, grosses pluies, manque d’eau, vols ou encore coûts de production élevés… Autant de problèmes auxquels doivent faire face les agriculteurs. Statistics Mauritius a classé ces défis par ordre de gravité. Tour d’horizon. 1. Ravageurs/maladies Les insectes, les nuisibles et les maladies  sont les plus gros problèmes des planteurs. C’est ce qu’indique Kreepalloo Sunghoon, secrétaire de la Small Planters Association. « Nous ne disposons ni de pesticides ni d’herbicides assez efficaces pour éradiquer complètement les maladies. Il nous arrive parfois de recevoir des semences malades. » Le planteur Iran Ramjane  abonde dans le même sens. « À présent, la culture de piments est très touchée par une maladie. D’ailleurs, j’ai perdu plus de 50 % de ma production », confie-t-il. Selon les planteurs, les cultures les plus vulnérables aux maladies sont celles de la pomme d’amour, du concombre, de l’oignon, de la carotte et du piment. Les maladies les plus communes sont le Mealybug et le Bacterial Wield. 2. Catastrophes naturelles Si le pays n’a pas été frappé par des cyclones tropicaux ces derniers temps, les grosses averses ont, toutefois, causé des pertes conséquentes. « Depuis le début de l’année, 55 % des planteurs ont subi de grosses pertes dans leur production. La chaleur a aussi affecté la floraison », indique Kreepalloo Sunghoon. Pour certains planteurs de pommes d’amour, c’est une Total Loss enregistrée dans les champs après les grosses averses qui se sont abattues sur l’île en début d’année. Pour Ajay, planteur de l’Est, la forte chaleur a affecté 60% de la culture d’aubergines. 3. Vols « De nos jours, les voleurs sont bien équipés. Ils sont devenus dee vrais professionnels dans leur domaine », indique Kreepalloo Sunghoon. « Auparavant, les gens volaient un kilo de légumes pour leur propre consommation. Aujourd’hui, ils en dérobent plusieurs tonnes. » Bien que les champs soient clôturés, souligne Iran Ramjane, les cultures sont toujours à risque. Selon les estimations des planteurs, en général, 15 % à 20 % de la production est perdue en raison des vols. Ajay fait, lui, ressortir que ce ne sont pas seulement les légumes qui sont volés, mais aussi les équipements nécessaires à la production, tels que des arrosoirs, des tuyaux, des pioches ou des pesticides et des herbicides. 4. Indisponibilité de l’eau Kreepalloo Sunghoon explique que l’eau est d’abord distribuée aux consommateurs domestiques, aux hôtels et aux industriels avant d’être fournie aux agriculteurs. « Ainsi, nous faisons souvent face à un manque d’eau pour l’irrigation. » De ce fait, les planteurs sont contraints d’acheter de l’eau à des camions-citernes, ce qui leur coûte Rs 1500 par trajet. 5. Coûts de production élevés La culture de légumes implique de nombreux frais. D’abord, il faut compter entre Rs 20 000 à Rs 25 000 pour la location annuelle d’un terrain d’un arpent. « Avant la culture, il est nécessaire de préparer la terre. Pour la mécanisation, il faut compter entre Rs 5 000 et Rs 7 000 », indique Iran Ramjane. S’agissant de la main-d’œuvre, le coût varie entre Rs 200 et Rs 350 par journée. D’autres frais importants liés aux pesticides et herbicides doivent être encourus. Des coûts qui, soulignent nos interlocuteurs, ne cessent d’augmenter. Selon Kreepalloo Sunghoon, il faut désormais compter un investissement de Rs 100 000 pour la culture de pommes d’amour sur un arpent et Rs 150 000 pour la culture de pommes de terre.
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