Economie

Statistics Mauritius: croissance encore revue à la baisse à 3,4 %

L’agence nationale de statistiques a une nouvelle fois revu à la baisse la croissance à 3,4  % pour l’année 2015. Elle a été ramenée de 3,5 % considérée en septembre dernier à 3,4 % en raison d’un fléchissement de la croissance des Offshore Management Companies, selon les estimations des comptes nationaux publiées le mercredi 23 décembre. Pour 2016, une croissance de 3,9 % est attendue. En excluant le sucre, la croissance cette année sera de 3,5 % au lieu de 3,6 % prévue initialement. L’industrie cannière a enregistré une croissance négative de 8,2 % au lieu d’une reprise de 1,9 % prévue en septembre. Cette contre-performance est attribuée à une production de 370 000 tonnes de sucre alors qu’initialement, elle était évaluée à 410 000 tonnes. Le développement dans le secteur manufacturier a été également moindre. Au lieu d’une croissance de 1,9 %, c’est finalement sur 1,5 % que table Statistics Mauritius. La production sucrière a été négative par 7,6 % au lieu d’une croissance de 2 % et la production textile s’est régressée par 1 % au lieu de s’améliorer par 0,5 %. Les délais encourus dans la mise en chantier de projets d’envergure du privé et de l’État ont entraîné la construction à une contraction plus prononcée, passant d’une négative 2,6 % à un glissement de 4,3 %. L’industrie de l’hébergement et la restauration ont toutefois enregistré une évolution positive de 8,6 %, soit 2,1 % de plus que prévu. Cette performance est expliquée par une prévision révisée d’arrivées touristiques de 1,140 million au lieu de 1 ,115 million. L’administration publique et la défense, et la sécurité sociale obligatoire ont connu une croissance de 2,3 % au lieu de 3,5 % en raison d’un niveau plus bas que prévu en termes de recrutements.

Investissements privés en recul

Le total des investissements maintient sa décroissance, avec une chute de 3,7 % cette année après un recul de 6 % en 2014. En excluant les achats d’avion et de navires maritimes, une baisse additionnelle de 1 % est attendue après le glissement de 5,3 % en 2014. Les investissements privés devraient baisser de 5,8 % après la croissance négative de 8,4 % l’année dernière. Cependant, les placements du secteur public ont augmenté par 2,4 %, contre 1,8 % en 2014. En excluant l’avion et les navires, les investissements publics devraient connaître une remontée de 14,6 % cette année contre une chute de 8,8 % en 2014. Le taux d’investissement en général, déterminé par rapport au Produit intérieur brut (PIB), diminuerait à 17,8 % en 2015 alors qu’il était de 19,1 % l’année dernière. Le taux des investissements privés chuterait cette année par 13 % alors que celui du public reculera par 4,8 %. La part du secteur privé dans le total des investissements devrait diminuer à 72,8 % en 2015 alors qu’elle était de 74,4 % en 2014. La part du public devrait augmenter de 25,6 à 27,2 %. Les dépenses de consommation finale des ménages et celles de l’État étaient aux mêmes taux de l’année dernière, soient de 2,9 %. L’épargne nationale brute par rapport au PIB aura été de 11,9 % alors qu’en 2014, elle était de 11,6 %.

Légère reprise généralisée en 2016

Statistics Mauritius prévoit une légère reprise en 2016, avec une attente de 3,9 % de la croissance. En excluant le sucre, elle serait de 3,8 %. En considérant que la production sera de 390 000 tonnes, le secteur cannier devrait connaître une croissance de 4,8 % après la contraction de 8,2 % cette année. Le secteur manufacturier devrait s’étendre d’environ 2,5 %, avec la diversification attendue de marchés et une hausse dans la production de la part des PME. Le secteur de la construction devrait se réconcilier avec une faible croissance 2 % en présumant une reprise des activités. Avec des arrivées de 1,2 million de touristes et des recettes de Rs 52 milliards en 2016, l’industrie de l’hébergement et la restauration devraient connaître une croissance de 4,5 %. En ligne avec la stratégie de l’État d’attirer de grandes firmes internationales de courtage, de banques, de courtiers-négociants, de l’assurance, de banques d’investissements, entre autres, le secteur des services financiers devra connaître un bond de 5,3 %. Avec davantage de recrutements dans le secteur public, l’administration publique et la défense, et la sécurité sociale obligatoire devront connaître une expansion de 3,5 %.
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