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St-Valentin - Love is in the air: allons nous gaver d’amour !

C’est la St-Valentin... Nous allons vous conter de belles histoires d’amour, celles de deux « people », mais aussi d’anonymes, dont les récits sont tout aussi passionnants. L’amour qui se fiche des frontières, qui transcende les communautés et qui « triomphe de tout », comme disait Virgil. Bref, comme le disait le petit Sam dans « Love Actually » : « Allons nous gaver d’amour jusqu’à en crever ! »

Étienne et Sandyana Sinatambou: « Raviver la flamme »

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"10368","attributes":{"class":"media-image alignnone size-full wp-image-18086","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"\u00c9tienne et Sandyana Sinatambou"}}]] Il a 52 ans, elle 28. Cela ne les empêche pourtant pas de filer le parfait amour. Étienne et Sandyana Sinatambou comptent neuf ans de vie commune remplie de tendresse et de passion. Le ministre des Affaires étrangères et sa tendre moitié s’aiment comme au premier jour. Le couple Sinatambou profite de ce 14 février pour renouveler sa promesse de toujours s’aimer. « Quand on est amoureux, la St-Valentin se fête tous les jours. Cependant, quand on est en couple, cette fête peut servir de piqûre de rappel. Nous profitons alors du 14 février pour raviver la flamme qui nous unit », dit d’emblée le ministre. Les Sinatambou essayent toujours de célébrer la fête des amoureux avec « un peu d’imagination, mais surtout avec beaucoup d’amour ». « Il ne m’a rien dit encore, mais j’opterais volontiers pour des roses, du champagne, une ambiance tamisée à la lueur des bougies et une musique de circonstance devant un feu de cheminée », confie une Sandyana rougissante. « L’amour, c’est se sentir inutile quand l’autre n’est pas là. C’est aussi et surtout l’envie de tout donner sans rien attendre en retour », disent-ils, sans se quitter des yeux. Il y a quatre ans, Étienne et Sandyana Sinatambou sont devenus les heureux parents d’une fille. Les moments difficiles, ils en ont connu quand ils ont voulu sceller leur union. « Notre différence d’âge a fait que nous avons beaucoup réfléchi. Nous devions être sûrs de nous. Bien évidemment, certains ont pensé que j’avais perdu la tête. J’ai fait fi de tout cela pour vivre aux côtés d’Étienne », confie l’épouse. Et Étienne d’ajouter : « L’amour n’a pas d’âge ! Picasso avait 44 ans de plus que Jacqueline Roque. Cet écart, au contraire, nous rapproche. » « Nous avons eu un mariage absolument merveilleux. Dans la famille, on nous surnomme ‘les amoureux’ », disent-ils avec le sourire. Sandyana se souvient de leur rencontre. « J’ai tout de suite su que c’était l’homme de ma vie et qu’il serait le père de mes enfants. Sa générosité, son courage et son intelligence me plaisent », confie-t-elle. Son époux, lui, admire le côté gentil de Sandyana. « Elle sait m’écouter. Elle est attentionnée, douce et volontaire. » S’il aime tout chez sa moitié, elle, en revanche, a un petit reproche. « Il travaille trop, même le week-end. Toutefois, cela ne change en rien tout l’amour que j’ai pour lui », dit-elle.
 

Zouberr et Shaheen Joomaye: les romantiques

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"10369","attributes":{"class":"media-image alignnone size-full wp-image-18087","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Zouberr et Shaheen Joomaye"}}]] La recette du bonheur, elle est toute simple, si l’on en croit le couple Zouberr et Shaheen Joomaye. Il faut beaucoup d’amour au quotidien, resserrer les liens en permanence et permettre à l’autre de s’épanouir… « C’est comme une plante que l’on arrose tous les jours pour la voir grandir et fleurir. » Zouberr et Shaheen n’attendent pas la Saint-Valentin pour la célébrer. Ils vivent leur amour au quotidien, chaque jour venant avec une nouvelle promesse. « Il faut toujours faire plaisir à l’autre, tout en se faisant plaisir », explique Shaheen Jaulim-Joomaye, qui se donne « à 200 % » dans sa relation de couple. Idem pour Zouberr, qui estime que la compréhension doit être l’élément phare. « C’est la base de toute relation », dit-il, en ajoutant qu’il faut aussi faire des compromis pour l’harmonie au sein du couple. Médecin et politicien, Zouberr Joomaye a un emploi du temps très chargé. « Cependant, je tiens à profiter de chaque moment passé avec mon épouse et ma famille », raconte-t-il. C’est pour cette raison que le couple va, une fois de plus, célébrer la St-Valentin au restaurant La Clef des Champs. C’est une tradition qui perdure depuis neuf ans. « Nous avions passé notre première St-Valentin là-bas. Aujourd’hui, on aura la même table », partage Shaheen. Romantiques, Shaheen et Zouberr font régulièrement des sorties en amoureux. « C’est un devoir, parce qu’une relation doit être entretenue », fait-elle ressortir. Le bonheur prend tout son sens quand on arrive à s’épanouir. « C’est pour cette raison qu’on profite aussi de nos voyages ensemble pour se créer des souvenirs et se rapprocher l’un de l’autre », ajoute Shaheen. Leurs dernières vacances en couple remontent à novembre 2015 aux États-Unis. « On était parti pendant deux semaines, coupés de tout. Ce fut inoubliable », dit-elle, tout en soulignant que le couple voyage en amoureux trois à quatre fois durant l’année. « On fait des petites escapades d’une semaine ensemble et on revient avec encore plus de dynamisme. » La famille au complet, avec les deux enfants, voyage pendant les vacances scolaires chaque année.
 

Jessica et Bruno Moolee: addicted to love

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"10370","attributes":{"class":"media-image alignnone size-full wp-image-18088","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Jessica et Bruno Moolee"}}]] En voulant se défaire de son addiction à des substances illicites, Jessica est devenue accro à Bruno. Le couple, aujourd’hui marié, s’est rencontré derrière les murs du centre Chrysalide. Le coup de foudre s’est produit au moment où ils s’y attendaient le moins. Jessica et Bruno Moolee se croisent pour la première fois en 2010. « Dès que je l’ai vue, son visage est resté scotché dans ma tête. Depuis, je suis régulièrement allé à Chrysalide pour la rencontrer durant sa thérapie », relate Bruno Moolee, alors bénévole au centre. Fort de son expérience d’ex-détenu et de toxicomane repenti, il trouvera les mots pour encourager celle qui allait devenir son épouse. Jessica s’est réfugiée dans la drogue après l’échec de son premier mariage. Elle s’était unie à un ami de longue date depuis l’âge de 17 ans. Elle l’avait même suivi en Italie, où ils ont vécu ensemble pendant six ans. « Après notre rupture en 2005, je suis rentrée à Maurice. Je ne savais plus vers qui me tourner. Alors, j’ai enchaîné les sorties en boîte et les mauvaises fréquentations. Ce fut un joint, puis de la poudre, jusqu’à ce que je devienne complètement accro », explique-t-elle. Lorsqu’elle rencontre Bruno, lors de sa cure de désintoxication, ce dernier lui donne une raison de vivre. Son humour et sa bonne humeur seront autant d’atouts qui la séduiront.

Aversion pour les hommes

Bruno a cependant dû se battre pour concrétiser cette histoire d’amour avec Jessica. Celle-ci, qui avait cumulé les déceptions amoureuses, avait développé « une certaine aversion » pour les hommes. « J’ai été victime d’un premier mari excessivement jaloux qui m’empêchait de sortir sans lui. Puis, j’ai eu un petit ami dealer, qui me séquestrait, me tabassait et m’ordonnait de sourire quand il le voulait. Sans compter que j’ai grandi avec un père qui trompait constamment ma mère. C’est dire à quel point j’avais peu d’estime pour les hommes à l’époque », confie Jessica, aujourd’hui âgée de 38 ans. L’arrivée de Bruno dans sa vie lui a fait changer d’avis. Celui-ci s’est montré présent, attentionné et patient avec elle. Chose qui n’a pas laissé insensible la belle Jessica, dont la thérapie a duré neuf mois. À sa sortie du centre, les amoureux continuent de se voir. Ils se marieront civilement en décembre 2012, puis religieusement un an plus tard. En sus d’être fixés émotionnellement, ils dénichent tout deux des emplois stables. À l’heure actuelle, Jessica est secrétaire administrative trilingue, tandis que Bruno est responsable des ventes dans le domaine pharmaceutique et s’occupe de 75 pharmacies à travers l’île. Avant de décrocher cet emploi, il travaillait dans une usine et sur un chantier. « Quand nous nous sommes mariés, Bruno et moi devions tout recommencer à zéro. Nous n’avions que des vêtements dans nos valises. Rien d’autre ! Aujourd’hui, nous ne manquons de rien », dit Jessica. Après avoir définitivement tourné la page sur son lourd passé, le couple s’attend à un avenir meilleur, avec de nombreux projets se profilant à l’horizon. En effet, après un voyage de noces à Rodrigues, ils envisagent de s’envoler cette fois pour la France et le Canada afin de rendre visite aux filles de Bruno. En attendant, ils célèbreront la Saint-Valentin dans la simplicité. Comme c’est le cas chaque année, Jessica aura droit à son traditionnel bouquet de fleurs. Son cher et tendre, qui est de dix ans son aîné, lui a également promis une surprise. « J’espère qu’elle sera très agréable », lance Jessica d’un ton moqueur, pour taquiner celui qu’elle considère désormais comme l’homme de sa vie.
 

Vishal et Leena: un amour grand comme ça

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"10371","attributes":{"class":"media-image alignnone size-full wp-image-18089","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Vishal et Leena"}}]] Ils peuvent tous deux être de petite taille, mais Vishal Mutteea, 35 ans, et son épouse Leena, 28 ans, vivent le grand amour depuis leur mariage, il y a quatre ans. 2010. Cela fait un moment que Vishal cherche l’âme sœur. Il est tellement désespéré qu’il a même demandé à sa sœur de lui donner un coup de pouce. Le ciel ne semble pas être resté insensible à la détresse de Vishal et a placé la ravissante Leena sur son chemin.  Vishal se rappelle encore ce jour magique. « Leena était partie s’acheter une pizza dans la pizzeria où ma sœur travaillait comme caissière. Dès qu’elle la vue, ma sœur a immédiatement pensé à moi.  Elle lui a parlé de moi et lui a demandé si elle acceptait de me rencontrer. La demoiselle a répondu qu’elle cherchait l’amour elle aussi. On s’est parlé le jour même. C’est Leena qui m’a appelé », nous dit  Vishal avec un grand sourire. Et Leena d’ajouter : « Après la conversation avec sa sœur, j’ai voulu en savoir un peu plus sur ce jeune homme. J’ai donc pris mon téléphone et j’ai appelé. » Ce fut le début d’une belle et grande histoire, commençant par des nuits blanches passées au téléphone. « C’était devenu un rituel. On s’appelait chaque soir et on parlait durant des heures. Cela a duré quelques mois avant que je ne décide de l’inviter à sortir », souligne Vishal.

Dans un petit jardin

La première sortie en amoureux aura lieu dans un petit jardin à Rose-Belle. « C’était très émouvant. Le courant est très vite passé entre nous. Notre idylle est, pour ainsi dire, née ce jour-là. De là, nous avons pris la décision de nous revoir plus souvent. » Au bout de quelques mois, Vishal et Leena officialisent leur relation et en informent leurs parents. « Je suis orphelin de père. Ma mère était très contente et les parents de Leena aussi étaient aux anges. Ils ne voyaient aucun inconvénient à ce qu’on se marie. Ce que nous projetions d’ailleurs de faire. » En 2012, Vishal et Leena scellent leurs destins. « C’était un 22 avril. Ce jour est inoubliable. La cérémonie était somptueuse. » Aujourd’hui, après quatre ans de mariage, le couple baigne toujours dans le bonheur. « Notre petite taille n’influence en rien notre vie de couple. Comme dans tous les couples, il y a des hauts et des bas. Le plus important, c’est que nous nous aimions comme au premier jour. Rien que ce détail nous permet d’affronter les difficultés de la vie conjugale », explique Vishal. Le couple a un rituel auquel il ne déroge pas. C’est ensemble, « main dans la main », que Vishal et Leena se rendent à la foire de Rose-Belle chaque dimanche. « C’est notre petite sortie hebdomadaire. Nous suscitons l’intérêt, mais pour nous, c’est juste une petite balade en amoureux », affirme Vishal, un brin malicieux. Le couple a des projets plein la tête, mais la priorité du moment demeure la rénovation de leur maison. « Nous investissons toutes nos économies dans ce projet. Nous espérons y arriver au plus vite, car c’est un rêve que nous caressons depuis notre mariage. » Et un enfant ? « Nous en avons déjà parlé. Ce ne sera pas pour tout de suite. Si nous devons accueillir un bébé, autant le faire dans une maison correcte. C’est la raison pour laquelle nous attendons avant de goûter au plaisir d’être parents. » Pour la St-Valentin, Vishal ne dérogera pas à la règle. « Chaque année, j’emmène Leena déjeuner au resto. J’aurais préféré un dîner en amoureux, mais il faudrait un moyen de transport pour rentrer à la  maison. Puis, comme l’exige la tradition, je lui offrirai du chocolat et une peluche. Elle adore les peluches », confie Vishal.
 

Jorgen et Marina: deux cœurs qui s’aiment

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"10372","attributes":{"class":"media-image alignnone size-full wp-image-18090","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Jorgen et Marina"}}]] Le 7 janvier dernier, Jorgen et Marina Legallant se sont dit oui à l’église. Leur histoire d’amour a démarré il y a sept ans, mais comme Roméo et Juliette, ils ne pouvaient la vivre au grand jour. En ce dimanche 14 février, le couple Legallant hésite entre passer la journée à l’hôtel ou un dîner en tête-à-tête. « La Saint-Valentin célèbre l’amour. Ce sentiment exige patience, confiance et écoute. Une histoire d’amour est incomplète sans l’approbation des deux familles. Nous avons passé ces quatre dernières années à lutter pour faire accepter notre amour. Nous avons enfin réussi », soutient Marina, 31 ans. La larme à l’œil et le sourire timide, elle raconte. L’histoire remonte à 2007. Marina et ses cousins se concentrent sur un jeu de société (le loto) quand quelqu’un sonne à la porte. Agacée, la jeune femme se lève. Elle ouvre à Jorgen. Celui-ci vient inviter un de ses cousins à jouer à la console. « Nous habitions le même quartier. Jorgen avait l’habitude de me saluer après la messe chaque dimanche. Je le regardais à peine. Le jour où il s’est présenté chez mon cousin, il m’a confié qu’il m’envoyait souvent des messages sur un numéro que je n’utilisais plus. Je lui ai alors donné mon nouveau numéro. Ce soir-là, j’ai attendu son SMS avec impatience », se souvient Marina. Jorgen, lui, a eu le coup de foudre pour Marina à l’école primaire. « J’allais souvent l’observer discrètement dans sa classe. Un beau jour, elle a changé d’école. Aujourd’hui, elle ne se rappelle pas ces épisodes », dit-il avec le sourire. Quelques jours après avoir échangé des messages, ils décident de se voir. La première rencontre a lieu au Jardin de Pamplemousses. Ils apprennent à mieux se connaître. Quelque temps après, Jorgen met le cap sur l’Australie pour y étudier et travailler. Malgré les kilomètres qui les séparent, ils restent fidèles l’un envers l’autre. Cette relation à distance dure trois années. Jorgen rentre au pays pour faire sa demande en mariage. « Mes parents étaient au courant de notre relation. Ils croyaient que la distance allait tuer notre amour. Ma maman s’est opposée à notre mariage, mais j’aimais Jorgen. Nous avons entamé les procédures pour le mariage civil », relate notre interlocutrice. Le jour J, la mère de Marina, en colère, quitte le toit familial. « J’ai craint le pire. Je voulais annuler le mariage, mais Jorgen m’a rassuré que tout renterait dans l’ordre. Nous sommes allés de l’avant avec la cérémonie. Quelques minutes après, j’ai appris que maman était rentrée à la maison », se remémore-t-elle. Depuis, à chaque Noël, Jorgen dépose Marina chez ses parents. « Il ne voulait pas brusquer les choses. Il disait toujours que ma mère nous accepterait un jour. Il y croyait dur comme fer », dit-elle. En décembre 2015, le couple s’affaire à préparer son mariage religieux. Jorgen conseille à sa moitié de finaliser la liste des invités en consultation avec ses parents. « J’hésitais à demander un coup de main à ma mère. J’ai été surprise quand elle a accepté. Elle a commencé à nous parler et a finalement accepté notre mariage », indique-t-elle avec le sourire. Tout est bien qui finit bien. Le couple Legallant retourne à Melbourne en Australie en mars, après leur lune de miel.
 

Richard et Anoushka: le temps du bonheur

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"10373","attributes":{"class":"media-image alignnone size-full wp-image-18091","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Richard et Anoushka"}}]] Anoushka Rampeearee et Richard Pascal sont de cultures différentes. Cela ne les a pourtant pas empêchés de tomber amoureux. Cependant, un accident de la route a failli chambouler leur vie. Richard Pascal et Anoushka Rampeearee se rencontrent pour la première fois à l’Université d’Orléans, en France, en 2004. La jeune femme a gardé un souvenir intact de cet instant. « Richard, avec son teint asiatique, se distinguait parmi les Français. Je me suis dit qu’il devait être mauricien. Je l’ai approché. Je lui ai demandé “es-tu d’ici ?”. L’air sérieux, il a enlevé ses écouteurs. Il m’a répondu par l’affirmative sur un ton sec. J’ai eu peur et j’ai pris mes jambes à mon cou », raconte-t-elle. Richard ne tarde pas à la suivre et à lui présenter ses excuses. Ils se lient aussitôt d’amitié. Le jeune homme est, en fait, né de parents indiens catholiques en France. Il est aussi croyant que son épouse, née dans une famille hindoue. « Dans notre cas, l’amour transcende la religion. Nos parents ne se sont jamais opposés à notre mariage. Richard a toujours été à mes côtés dans les bons et les pires moments de ma vie. Notre amour a été mis à l’épreuve à plusieurs reprises », explique Anoushka. Pour leur premier rendez-vous, Anoushka et Richard n’ont pas suffisamment d’argent sur eux. Ils se contentent de manger un morceau dans un établissement de restauration rapide. « À peine ai-je posé nos commandes sur la table qu’Anoushka s’est jetée sur son sandwich. De la sauce coulait de sa bouche. Cette scène m’a fait sourire et je me suis dit qu’elle est faite pour moi », confie Richard d’une voix timide. Faute de moyens, quelque temps plus tard, ils se trouvent dans l’obligation de louer un appartement à deux. Ils gèrent les dépenses ensemble jusqu’à ce qu’Anoushka décide de compléter sa maîtrise en Angleterre. Ils optent alors pour une relation à distance. « Cette séparation de plusieurs mois était dure à vivre. Il m’a attendu », dit Anoushka, qui exerce en tant que juriste aujourd’hui. Pour sa part, Richard est responsable des opérations dans une firme privée. Les tourtereaux prennent ensuite la décision de franchir un cap important. Richard quitte la France pour s’installer à Maurice. « Il a beaucoup sacrifié pour être avec moi. Richard est un homme avec un grand cœur », dit notre interlocutrice, la voix empreinte d’émotion. En janvier 2012, le couple organise une sortie en amoureux. Sur le chemin du retour, il est victime d’un grave accident de la route. Une fourgonnette heurte de plein fouet leur voiture. Richard, qui est au volant, s’en sort avec des blessures légères. De son côté, Anoushka est grièvement blessée au visage. Elle sombre dans le coma pendant plusieurs jours. « Mon visage était en partie défiguré. Je n’étais plus la fille qu’avait connue Richard. Je lui ai dit qu’il pouvait me quitter s’il le souhaitait. Il ne l’a pas fait. Il m’a dit qu’il m’aimait comme je suis. Il est resté à mes côtés pendant toute la durée de mon hospitalisation, soit un mois », relate-t-elle. Deux ans plus tard, ils convolent en justes noces. Le couple décide de se marier selon les rites hindou et catholique. « Il n’y a eu qu’un problème : la liste des invités. J’avais invité 450 personnes au mariage hindou, alors que la famille de Richard était peu nombreuse. Il a fallu faire une concession. Pour le mariage catholique, qui s’est déroulé à l’hôtel, nous nous sommes limités à 70 invités », dit-elle. Richard et ses parents ont accompli chaque rituel hindou sans hésitation. Anoushka indique également que Richard l’accompagne souvent au lac sacré de Grand-Bassin. Ils observent même un jeûne pour le dieu Ganesh en semaine. Les Pascal célèbrent Pâques, Divali et la Noël. « Tout s’est fait naturellement », disent-ils avec le sourire.
 

Nitim et Lucienne Sahye: coup de foudre à Marromeu

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"10374","attributes":{"class":"media-image alignnone size-full wp-image-18092","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Nitim et Lucienne Sahye"}}]] L’amour au-delà des frontières. C’est ainsi qu’on pourrait qualifier l’union de Nitim, un Mauricien et Lucienne, une Brésilienne. Nitim et Lucienne Sahye se sont rencontrés en 2007 à Marromeu, une commune située dans la province de Sofala, en plein cœur du Mozambique. Les deux y étaient pour le travail. « Marromeu étant une petite ville, les expatriés de la région se retrouvaient dans un petit club après le travail, pour bavarder et prendre un verre. C’est là que j’ai vu Lucienne pour la première fois. Nous nous sommes liés d’amitié », raconte Nitim, 40 ans. Lucienne a été attirée par la gentillesse de Nitim. « Les Mauriciens étaient plus amicaux, gentils et ouverts. Il y avait aussi les similitudes entre les cultures mauricienne et brésilienne. Soley la sa ! » lance Lucienne avec un brin d’humour. Au bout de huit mois, les deux tourtereaux décident « de laisser parler » leur cœur. Et en décembre 2008, Nitim et Lucienne se marient sur la magnifique plage de Bilene, au Mozambique. De cette union naîtra, trois ans plus tard, Janish, âgé aujourd’hui de 5 ans. C’est en 1999 que Nitim Sahye, originaire de Roche-Bois, se lance dans le pari fou de remettre sur pied une usine de sucre laissée à l’abandon à Marromeu. Titulaire d’un diplôme en ingénierie, Nitim est recruté comme responsable de projet. La vie, là-bas, n’était pas une partie de plaisir. Deux ans plus tard, soit en 2001, l’usine entre en opération. « C’est avec le sentiment du devoir accompli que j’ai quitté Marromeu », avance le quadragénaire. Lucienne est, elle, venue à Marromeu comme psychologue pour le compte d’une ONG italienne. « Nous étudions et, en même temps, prodiguions des soins à des femmes souffrant de fistule vésico intra-utérine », explique celle qui est désormais titulaire d’un doctorat en psychologie. En 2008, Nitim reçoit une offre d’embauche pour moderniser l’usine Tongaat Hulett Sugar à Xinavane, au sud du Mozambique. Le couple décide de poursuivre l’aventure ensemble, Lucienne ayant trouvé de l’emploi dans une autre association. Un an et demi après la naissance de Janish, les Sahye mettent le cap sur le Brésil où ils reprennent un des supermarchés appartenant à la sœur de Lucienne. « Je m’occupais de la gestion et alors que Lucienne s’occupait des ressources humaines. Nous avions 35 employés. L’aventure a continué jusqu’en décembre 2015, lorsque je suis rentré à Maurice pour m’occuper de ma mère âgée, mais aussi pour être plus proche de la famille. Aussi, nous voulions que Janish s’imprègne de la culture mauricienne », indique Nitim. Il songe désormais à se lancer dans le commerce. « J’ai vu le potentiel pour développer davantage l’axe économique entre Maurice, le continent africain et le Brésil », soutient Nitim. Lucienne, elle, souhaite ouvrir son propre cabinet de psychologue. La Brésilienne travaille en parallèle sur un livre avec la collaboration d’Isabel Fomm De Vasconcellos, journaliste, écrivaine et présentatrice télé très connue au Brésil. La sortie du roman de Lucienne est prévue pour cette année et s’intitulera « L’amour m’attendait en Afrique ». Le livre sortira d’abord en portugais et sera dans un deuxième temps traduit en anglais et en français.
 

Amoureux comme au premier jour: des “vieux” couples livrent leurs secrets

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"10375","attributes":{"class":"media-image alignnone size-full wp-image-18093","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Radamanee Ramjee"}}]] Le 14 février, les amoureux fêtent la Saint-Valentin. C’est l’occasion de déclarer sa flamme ou de la raviver. Qu’en est-il du sentiment amoureux aujourd’hui ? De vieux couples parlent de leurs expériences. Radamanee Ramjee, 65 ans, et son époux, Sateewan, 61 ans, sont ensemble depuis 40 ans. Ils nous livrent leur recette de l’amour. Jamais l’un sans l’autre, bras dessus bras dessous, à petits pas, ils se promènent dans les rues de Plaine-de-Gersigny, Centre-de-Flacq. C’est comme un rituel. Chaque matin, qu’importe la saison, ils sortent ensemble. « Mon mariage a beau avoir été arrangé, je suis tombée amoureuse de mon époux. Pour être honnête, j’ai eu l’impression de toucher le gros lot. Il m’a traitée comme la reine de sa vie et de la maison. J’avais toutes les cartes en main. J’avais la liberté de dire non à n’importe quel moment. J’ai toujours le contrôle sur tout. Mon époux respecte mes droits personnels et il ne m’a jamais forcée à faire quelque chose que je ne voulais pas », raconte Radamanee. « Il m’encourage dans tous mes projets et il m’aide souvent dans les tâches ménagères. Je ne suis pas tombée amoureuse dès le premier jour, mais sa gentillesse a fait qu’aujourd’hui je ne peux plus me passer de lui. Il est devenu celui qui me réconforte », ajoute cette mère de deux enfants. Le ciment du couple c’est Radamanee. Elle a toujours fière allure, vêtue d’une belle robe et chaussée d’élégantes sandales. « Mon époux, c’est ma canne », confie-t-elle avec le sourire. Sateewan l’accompagne toujours. Il parle peu, mais veille sur sa belle. Radamanee accepte les marques du temps sur son corps, mais continue à prendre soin d’elle.

Aimer rend belle

Elle vit au jour le jour et continue à s’occuper d’elle pour plaire à son époux. « Aimer rend belle », dit-elle. Son dernier rêve : partir dans l’au-delà avec celui qu’elle aime. En attendant avec des mots gentils, un baiser, un sourire… chaque jour, Radamanee donne son cœur à Sateewan... sans chichi. « Nous nous aimons profondément. On ne s’est jamais disputé. Si un est fâché contre l’autre, ce dernier lui fera des câlins pour le réconforter. De plus, je m’occupe de mon époux comme une mère et puis comme sa femme. De ce fait, notre relation se consolide jour après jour », dit Radamanee. Pour cette dernière, toutes les relations – que vous soyez marié ou non – sont loin d’être un long fleuve tranquille. Certaines durent, d’autres non. « J’ai été incroyablement chanceuse »,  indique-t-elle.
 

« La belle vie »

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"10376","attributes":{"class":"media-image alignnone size-full wp-image-18094","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Man Chiu Lim Fat,"}}]] Man Chiu Lim Fat, Ah Men pour les intimes, et son épouse Bernadette Lew, de Beau-Bassin, s’aiment et s’adorent. Le Dimanche/L’Hebdo est allé à leur rencontre, afin de découvrir le secret de leur quarante ans de vie commune. Man Chiu, 69 ans, et son épouse, 68 ans, se souviennent toujours de leur rencontre, comme-ci c’était hier. « Nous sommes mariés depuis 41 ans et on a eu la belle vie », raconte Man Chiu. Bernadette et lui forment aujourd’hui encore un couple uni. Leur rencontre ? « J’ai fait la connaissance de Bernadette lors d’une cérémonie religieuse. C’est là que Cupidon a frappé. Depuis, notre amour est resté intact », dit Man Chiu. Ce dernier exerçait comme entrepreneur et Bernadette travaillait dans une compagnie privée. Ce fut le coup de foudre, puis un mariage quelques mois plus tard. Trois enfants, deux fils et une fille, sont nés de cette union. « Nous étions vaillants. Nous avions et continuions à avoir une vie simple, sans tabac, sans alcool, sans excès. Ma femme m’aidait de temps en temps dans mon travail, en plus du sien. Nous nous sommes toujours soutenus », confie Man Chiu. C’est un homme plein d’humour. « C’est mon naturel », dit-il avec un air coquin. Son épouse, sourire aux lèvres, confirme ses dires. Quand on lui demande quoi leur souhaiter, il répond spontanément et avec ironie : « Ne pas vieillir ! » Cela fait une soixantaine d’années que cela dure. Ils n’ont jamais fêté la Saint-Valentin. « Pour quoi faire ? », demandent-ils. Ils s’aiment et se le prouvent au quotidien. Leur couple, c’est leur force ! « Nous célébrons la Saint-Valentin tous les jours ! On s’entend bien, et c’est l’essentiel ». Et Bernadette de préciser : « On est tout simplement heureux ! »

Voyages

Ce sont des passionnés de voyages et ils en ont profité durant toute leur vie. Voilà un couple heureux qui a su garder une harmonie, une entente et un incroyable dynamisme. Il y a eu des petits conflits comme dans tous les couples. « Il faut vivre au jour le jour, sans regarder en arrière. Se disputer ne sert à rien », dit Bernadette. La complicité et l’amour se lisent dans leurs yeux. Man Chiu et Bernadette se remémorent leurs souvenirs. « Mon épouse aime beaucoup cuisiner. Mes collègues de travail m’enviaient, car en rentrant, je n’avais plus qu’à mettre les pieds sous la table », raconte Man Chiu. Leur vie n’a pas été rose tous les jours, mais Man Chiu et Bernadette s’estiment chanceux. Peut-on rester amoureux malgré le temps qui passe ? Oui, ce couple en est la preuve. C’est pour cette raison qu’il est exemplaire. Man Chiu et Bernadette se rendent bras dessus bras dessous au club des aînés : Fook Loo Soo Senior Citizen Association. Man Chiu est le président du Heen Foh Lee Kwon Society. De la joie, le vieux couple n’en manque pas, il est comblé. « J’aimerais que tous les couples soient comme nous », dit l’heureux sexagénaire.
 

« Je la fait rire »

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"10377","attributes":{"class":"media-image alignnone size-full wp-image-18095","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Mamode et Rabhia Atchia"}}]] Lorsque l’amour traverse le temps, il prend toute sa saveur. C’est le secret d’Aress Mamode Atchia, 82 ans, et Rabia, 78 ans, qui comptent 54 ans de vie commune. Une histoire d’amour qui n’a pas pris une ride malgré les années. Une foule de souvenirs partagés et un parcours exemplaire pour ce couple qui a fêté ses noces d’or et qui dit toujours s’aimer. Ils vivent leur retraite dans une parfaite sérénité. Ils racontent comment ils ont traversé les années avec patience, surmontant les vicissitudes de la vie. Quand on lui demande de dévoiler le secret de sa merveilleuse histoire d’amour, Aress n’hésite pas à répondre. « Faites des compromis. Chacun à ses petites manies, mais quand on choisit de vivre en couple, on accepte la personne avec ses qualités et ses défauts. » Il met aussi l’accent sur la patience qui, dit-il, est une vertu dans sa vie de couple et de famille. La complicité a toujours régné entre les deux et cela, dès le premier jour bien que leur rencontre fut arrangée par leurs familles. Aress dit aux jeunes que « l’amour doit être rendu concret par de petits gestes simples ». Pour l’octogénaire, cette flamme s’entretient de plusieurs façons : la communication, la conservation de l’amour et le besoin de le faire grandir. Aress estime qu’une relation se construit au quotidien. « On apprend toujours de la personne qu’on aime, même après des années passées ensemble. Traverser le temps, c’est ce qui fait la force d’une relation. Vivre en couple, c’est aussi faire des compromis, comprendre l’autre, partager et s’épauler », lâche-t-il. Durant ces cinquante-quatre années, les deux amoureux ont accumulé beaucoup de sagesse. Celle qu’on apprend dans le grand livre de la vie. Depuis, ils sont un exemple de fidélité et de courage pour leur famille. « Nous avons perdu deux filles, emportées par une maladie incurable. Mais, nous nous consolons mutuellement », dit Aress. L’amour comprend tout et accepte tout. « Cela fait cinq ans que Rabia est paralysée. Elle est obligée de rester alitée ou se déplacer dans un fauteuil roulant. Elle ne peut même pas parler. Le physique n’a pas été l’élément déclencheur de notre relation. Son handicap n’a pas paralysé mon amour pour elle. Mo lamour extra for et profon pou li. Laz li zis enn nimero. Mem zordi, nou sinser avek nou kamarad kuma kan nou ti ankor zenn. Mo touzour trap so lame, mem kan nou dormi », relate Aress. Il repense souvent aux années précédant son mariage et aux circonstances de leur rencontre. Aujourd’hui, ils ne se quittent plus et entourés de leurs fils, belles-filles et petits-enfants, ils disent être heureux. Ils vivent l’amour avec un grand A. « Mon truc est de faire rire Rabia. J’aime lui raconter des blagues et la faire sourire. Être amusant est ma façon d’être romantique », dit Aress.

Fêter l’amour tous les jours

S’il est bien une idée séduisante, nous dit Aress, c’est celle de fêter l’amour tous les jours, au lieu de réserver les petites attentions à la seule journée du 14 février. « N’empêche que c’est la Saint-Valentin. C’est l’occasion pour tous les amoureux de célébrer leur union », ajoute-t-il.
 

55 ans de vie commune

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"10378","attributes":{"class":"media-image alignnone size-full wp-image-18096","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Marc Antoine Pyday"}}]] C’est le 4 septembre 1959 que Marc Antoine Pyday se lie par le mariage avec celle qui partagera sa vie pour plus d’un demi-siècle, Clémence. À l’époque, la vie n’était pas celle que connaissent les jeunes amoureux d’aujourd’hui. Pour courtiser une dame, il fallait être à la hauteur de l’attente non seulement de celle-ci, mais aussi de sa famille. « Quand j’ai demandé Clémence en mariage, c’était pour la vie. Le mariage est une institution sacrée et c’est mon devoir de respecter cet engagement. Pendant les 55 années qu’on a passées ensemble, on a fait de notre mieux pour que notre amour grandisse et que notre relation soit solide. Aujourd’hui c’est chose faite. Nous avons eu sept enfants, treize petits enfants et sept arrières petits-enfants. Il y a certes eu des hauts et des bas, dont la perte d’une de mes filles ainsi que des maladies, mais nous sommes toujours été unis », raconte le vieil homme. De son côté, Clémence Pyday associe la longévité de son couple au respect mutuel et à la patience. « En effet, ces qualités permettent à un couple de grandir ainsi que de résister à l’usure du temps. Si on a du respect envers son conjoint, cela empêche les disputes de s’envenimer et permet de trouver des solutions durables pour le bien-être du couple. Les 55 années passées auprès de mon mari et de ma famille ont fait de moi la personne que je suis aujourd’hui. Comme nous enseigne la Bible, le rôle d’une femme est de prendre soin de sa maisonnée. C’est ce que j’ai fait pendant ces 55 ans et ce que je ferai jusqu’à ce que la mort nous sépare », dit-elle.
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