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À St-Pierre, jeudi soir - Pravind Jugnauth: «Je ne serai jamais une source de honte pour les militants»

Le nouveau ministre des Finances a expliqué pourquoi il a refusé de prendre la parole publiquement durant les semaines qui ont suivi sa condamnation .
C’est un Pravind Jugnauth très sobre qui a pris la parole, jeudi soir, à un congrès du Mouvement socialiste militant, à St-Pierre. Il est revenu sur son état d’esprit entre sa condamnation en première instance et le jugement en appel rendu mercredi. La dernière fois qu’il avait participé à une réunion du comité régional de la circonscription no 8, Pravind Jugnauth préparait le meeting du 1er-Mai. Alors qu’il n’était qu’un simple backbencher, l’ombre de l’affaire MedPoint planait encore sur son avenir. Jeudi soir, c’est vêtu de ses habits de Grand argentier qu’il a fait son grand retour à St-Pierre. Malgré la clameur de ses partisans les plus fervents et les allusions de ses deux colistiers, Leela Devi Dookun-Luchoomun et Yogida Sawmynaden, à son destin présumé de futur Premier ministre, c’est un discours étonnamment sobre que le leader du Mouvement socialiste militant (MSM) a tenu. Outre les piques d’usage envers ses adversaires, il a surtout été question de l’impact de sa condamnation, à la fois sur sa vie personnelle et sur l’échiquier politique. « D’un point de vue personnel, je suis extrêmement soulagé, parce qu’il y avait douze mois de prison qui m’attendaient », a avoué Pravind Jugnauth devant ses partisans. Il a expliqué qu’il se devait de se préparer à toute éventualité, y compris un jugement qui n’aurait pas été en sa faveur. « Il est évident que cela aurait été fatal pour moi au niveau politique aussi », a concédé le nouveau ministre des Finances. Les conséquences d’une telle condamnation sur le MSM ont également pesé lourd dans l’esprit de Pravind Jugnauth : « Depuis que je fais de la politique, j’ai toujours dit que je ne serais jamais une source de honte pour les militants. Si je suis à terre, je ne tirerai pas mon parti avec moi. » Soulagé, « pour [sa] famille surtout », Pravind Jugnauth a expliqué pourquoi il a refusé de prendre la parole publiquement durant les semaines qui ont suivi sa condamnation. « Psychologiquement, ce n’est pas facile, quand vous avez pris douze mois de prison, de prendre la parole devant la population et de prêcher la morale. » Ce sont ses colistiers, Leela Devi Dookun-Luchoomun et Yogida Sawmynaden, qui l’auraient convaincu de prononcer peu à peu des discours en public.
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