Live News

Sri Lanka: le cabinet s'étoffe mais sans ministre des Finances

La population subit depuis des mois des pénuries de nourriture, de médicaments, de carburant, de longues coupures d'électricité et des records d'inflation

Neuf nouveaux ministres ont été nommés vendredi au Sri Lanka, composant un "gouvernement multipartite" chargé de sortir le pays des tensions et de la pire crise économique de son histoire, sans ministre des Finances car le poste reste pour l'heure vacant.

Publicité

Les nouveaux ministres ont prêté serment devant le président Gotabaya Rajapaksa dans sa résidence officielle de Colombo à Colombo, a indiqué le gouvernement dans un bref communiqué.

Deux députés du SJB, principal parti d'opposition, ont rompu les rangs et rejoint le gouvernement. Une autre formation d'opposition, le Sri Lanka Freedom Party, ayant accepté de soutenir le président Rajapaksa, s'est vue attribuer un portefeuille vendredi. 

Faute de devises, l'île ne peut plus financer ses importations et la population subit depuis des mois des pénuries de nourriture, de médicaments, de carburant, de longues coupures d'électricité et des records d'inflation. 

Le Premier ministre, Ranil Wickremesinghe, nommé la semaine dernière, devrait se voir confier portefeuille des Finances à l'occasion d'un nouvel élargissement de cabinet la semaine prochaine. 

M. Wickremesinghe "prêtera serment la semaine prochaine en tant que ministre des Finances en plus d'être le Premier ministre", a déclaré à l'AFP un porte-parole de son bureau.

Ce député du Parti national uni, ne disposant que d'un seul des 225 sièges du parlement, a succédé à Mahinda Rajapaksa, le frère aîné du président, contraint à la démission le 9 mai, après de sanglants affrontements qui ont fait neuf morts et plus de 200 blessés.

Selon le gouverneur de la Banque centrale du Sri Lanka, Nandalal Weerasinghe, les violences dans les rues comme celles de la semaine dernière et l'incapacité du gouvernement à nommer un ministre des Finances pourraient retarder l'aboutissement des négociations avec les créanciers et le Fonds monétaire international (FMI). 

Les pourparlers avec le FMI en vue d'un éventuel renflouement sont toujours en cours, mais un accord final nécessite l'approbation d'un ministre des Finances, a ajouté jeudi le gouverneur.

Il a en outre annoncé qu'il n'y aurait pas de paiement du service de la dette, estimée à 51 milliards de dollars, avant que le pays ne soit en mesure de la restructurer. 

M. Wickremesinghe a demandé jeudi aux employés du secteur public de ne pas aller travailler vendredi et de prendre un long week-end en raison de l'extrême pénurie d'essence qui handicape le pays de 22 millions d'habitants. 

© Agence France-Presse

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !