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SP Renuka Smriti Sawoky: une main de fer dans un gant de velours

Renuka Smriti Sawoky est d’avis que les femmes sont plus rigoureuses au travail.
Elle a un parcours impressionnant. Renuka Smriti Sawoky, fraîchement promue surintendant de police, est un vrai modèle pour les jeunes recrues da la force, policiers et policière confondus. Avec 41 années de service, la nouvelle surintendant de police (SP) ne pense pas encore à la retraite. Pour elle, chaque nouvelle responsabilité est un défi qu’elle relève avec le soutien de sa famille, sa force tranquille. Ses collègues et subordonnés disent de Renuka Sawoky qu’elle mène son équipe d’une main de fer. Née Bhujun, Renuka Smriti Sawoky a grandi dans un petit village du Nord niché entre Morcellement St-André et Fond-du-Sac. Cadette d’une fratrie de huit enfants, Renuka se distingue bien vite par son caractère bien trempé et sa volonté de réussir. Son père Arjoon était secrétaire d’une société coopérative, sa mère Dharmawtee, femme au foyer. « Avec huit enfants, la vie n’était pas facile pour la famille. Mais l’amour de nos parents, le dur labeur et l’entre-aide nous a tous permis de réussir dans la vie. Nous étions heureux avec ce que nous avions », se rappelle  Renuka Sawoky avec nostalgie.

Un réel envol

Elle a fréquenté l’école primaire de son village natal avant d’intégrer le collège Bhujoharry, à Port-Louis, pour compléter ses études secondaires. « À la sortie du collège, je n’ai pas cherché du travail. J’ai pris des cours de secrétariat pour parfaire mes connaissances et augmenter mes chances d’avoir un poste dans la fonction publique ». La jeune Renuka n’attendra cependant pas longtemps. Elle sera invitée à rejoindre les rangs de la police. Elle sera postée à l’aéroport. « Je n’y suis pas restée longtemps, car c’était trop loin pour moi. Après sept mois, j’ai été mutée à Port-Louis », dit-elle. Là commence son envol réel, car depuis, elle n’a cessé de gravir les échelons, accumulant expérience et responsabilité. Elle sera postée tour à tour à la CID de Port-Louis, à la Traffic Branch, au Head Offices des Casernes centrales, à la National Security Services (NSS), la Special Support Unit (SSU) et au District Head Quarters de Port-Louis. Renuka Sawoky a été, comme nombre de ses collègues masculins et féminins, au four et au moulin, ne rechignant jamais à la tâche et n’hésitant pas à être aux avants postes en cas de besoin. Dans sa riche carrière, la SP Sawoky aura eu l’occasion de tenir la barre dans divers départements de la police. Promue inspectrice, elle sera responsable du Computer Room de la police, de la Traffic Branch, puis de l’Oral Test Centre et du département des permis de conduire. Pour cette professionnelle jusqu’au bout des ongles, aucun obstacle ne peut arrêter les femmes dans leur progrès, dans leur ascension. Pour cela, il faut qu’elles démontrent de la volonté et se donnent les moyens de réussir. « Il y a certes le ‘glass ceiling’ qui souvent, ralentit le parcours de la femme. Mais il lui revient de décider ce qu’elle veut. Ne dit-on pas : ce que femme veut, Dieu le veut ? Donc mesdames, soyez plus audacieuses », lance-t-elle.

Résilience

Elle admet toutefois que c’est plus facilement dit qu’acquis. « Nous avons certes nos appréhensions, mais avec de la persévérance, on peut déplacer des montagnes ». Elle assure que, de manière générale, les femmes sont plus rigoureuses au travail. « Je ne dis pas que nos collègues masculins déméritent, mais les femmes montrent plus de patience. D’où l’obligation de travailler avec eux en complémentarité et non en compétition. Les plus jeunes doivent faire preuve de patience et ne pas se décourager », souligne la SP Sawoky. Et de poursuivre : « Nous les anciens sommes issus d’une autre école de pensée. Nous montrons de la résilience, de la patience et de la volonté, les jeunes en montrent moins. Je leur dirai : tout arrive à point à qui sait attendre ». La surintendant de police dédie sa promotion à sa famille, surtout à son époux Rajhun. « Il a été et reste encore mon plus grand soutien. Il a surtout compris à quel point ce métier compte pour moi. C’est grâce à lui et à ma fille Davina que j’ai accompli autant de choses ». Elle remercie le Commissaire de police Mario Nobin de la confiance placée en elle, ses collègues qui lui ont permis de briller dans ses affectations et Dieu pour la bénédiction qu’Il lui a accordée. Elle a une pensée spéciale pour tous les Mauriciens et ses deux petits-enfants, Shayne, trois ans et Rayaan deux ans.
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