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Souveraineté sur les Chagos : le Foreign Office veut des discussions bilatérales

Même si la Cour internationale de Justice (CIJ) affirme avec force dans son « Advisory Opinion », émise lundi, que la Grande-Bretagne est « dans l’obligation » de rendre l’archipel des Chagos au plus vite à la République de Maurice, Alan Duncan, le Foreign Office Minister, indique que le gouvernement britannique n’a nullement l’intention de suivre cet avis.

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Dans une déclaration publique, ce dernier devait, au contraire, accuser l’Assemblée générale des Nations Unies, qui avait demandé à la CIJ de statuer sur la question, d’avoir permis « un précédent dangereux » et d’avoir « outrepassé ses pouvoirs ».

Pour Alan Duncan, l’opinion de la CIJ n’est qu’une opinion et non pas une obligation. Rien n’oblige la Grande-Bretagne à la respecter. Pour le gouvernement britannique, la question des Chagos est « un litige bilatéral ». Et d’ajouter que « les infrastructures de défense sur le British Indian Ocean Territory aident à assurer la sécurité de la Grande-Bretagne et celle du monde et nous allons continuer à chercher une solution bilatérale sur ce qui est un litige bilatéral avec Maurice. »
Or, au niveau du gouvernement mauricien, on n’est nullement enclin à redémarrer des discussions bilatérales. Avant de s’en remettre à l’Assemblée générale de l’ONU, le gouvernement mauricien a eu plusieurs séances de discussions bilatérales avec la Grande-Bretagne. Les réunions s’étaient tenues à Londres et à Port-Louis.

Mais, suite à ce qui a été décrit comme de la mauvaise volonté de la part des Britanniques, sir Anerood Jugnauth, alors Premier ministre, avait décidé d’y couper court et de référer la question à l’ONU.

En Grande-Bretagne, l’opposition britannique affirme que cette opinion consultative de la CIJ est un « huge blow » à la réputation du Royaume-Uni sur le plan international. À la Chambre des Communes, mardi, Helen Goodman, députée de l’opposition, devait qualifier le verdict de « damning ».


La HC britannique et l’ambassade américaine font profil bas

Deux jours après l’avis consultatif de la Cour international de Justice en faveur de Maurice sur le dossier Chagos, c’est toujours motus et bouche cousue au sein de la British High Commission. La cellule de communication de la Westminster House soutient qu’à ce stade ils ne souhaitent pas faire de commentaires sur cette affaire. Toutefois, nos demandes seront considérées ultérieurement.

Même son de cloche du côté de l’ambassade américaine à Port-Louis. «  No comments », nous informe la cellule de communication.

 

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