Business Mauritius encourage les entreprises du secteur privé à aider leurs employés les plus vulnérables à travers 40 mesures. Selon Harold Mayer de Business Mauritius, ce n’est pas uniquement une question d’augmenter les salaires.
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Business Mauritius encourage les entreprises mauriciennes à mieux soutenir leurs employés en difficulté à travers le guide « Inclusive Growth Guidelines », lancé le mardi 20 octobre 2020. Harold Mayer, président du sous-comité Inclusive Growth de Business Mauritius est revenu sur ce guide dans l’émission Au Cœur de l’Info sur Radio Plus le mercredi 21 octobre 2020. Il répondait aux questions d’Anoop Dookheea et d’Al Khizr Ramdin.
Harold Mayer précise que c’est un projet qui date de deux ans, et que ce n’est donc pas une réaction à la crise de la Covid-19. « Mais il intervient au bon moment pour aider les familles les plus vulnérables. Il y a la volonté des entreprises d’aider leurs employés, mais il fallait trouver le moyen de le faire. La crise de la Covid-19 peut être un élément déclencheur », affirme le chef d’entreprise.
Ce dernier indique que 33 000 familles sont vulnérables à Maurice malgré qu’elles comptent des membres qui travaillent. « Une entreprise avec 50 employés peut encourager les employés en difficulté à se faire connaître. Il y a ensuite plusieurs façons de les aider. Il y a beaucoup de compagnies avec des politiques généreuses, mais le guide cible aussi les PME qui n’ont pas forcément de département des ressources humaines (HR). Il ne faut pas non plus créer l’illusion que tout ce qui sera demandé sera possible », explique Harold Mayer.
Répondant à la question « Pourquoi ne pas simplement augmenter les salaires ? », il explique que 50 % des familles en difficultés sont monoparentales. « Bien souvent il s’agit d’une mère de famille qui ne peut pas travailler à plein temps, car elle doit de s’occuper de ses enfants. Ce n’est donc pas toujours une question de salaire. Toutes les compagnies ne peuvent pas augmenter les salaires de leurs employés. En cas de hausse des salaires, sans une augmentation de la productivité, on risque d’avoir une baisse du nombre d’employés », lance le comité Inclusive Growth.
Parmi les mesures proposées aux entreprises par le guide « Inclusive Growth Guidelines », Harold Mayer cite par exemple : mettre à disposition des locaux aux Organisations non gouvernementales (ONG) ; la discrimination positive à travers par exemple l’emploi de personnes handicapée ou d’ex-détenus, et l’appel à des entrepreneurs locaux comme fournisseurs ou sous-traitants ; contribuer davantage au CSR que le taux minimum ; et donner aux employés quatre heures du temps de travail par mois pour faire du bénévolat.
« Il y a une quarantaine de mesures. Les entreprises ne sont pas obligées de toutes les mettre en oeuvre. Mais chacune peut en choisir au moins une ou deux même si elles sont en difficulté. Maintenant plus que jamais, les familles vulnérables ont besoin d’aide. Pour encourager les entreprises, il y aura une campagne de récompense à celle qui font le plus d’efforts. Notre objectif est qu’au moins 200 entreprises implémentent au minimum une mesure », affirme Harold Mayer.
Harold Mayer commente la situation économique en tant que chef d’entreprise. Il estime que 2021 sera toujours difficile et que le chômage va augmenter. « Sans les aides du gouvernement il y aurait eu plus de pertes d’emplois. Sans vaccin contre la Covid-19, 2021 sera encore plus difficile que 2020 », prévient-t-il.
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