Outre l’annulation de la contribution au global cess, le gouvernement a décidé d’accorder Rs 1 250 par tonne de sucre aux planteurs puisés des fonds du SIFB. Il n’y a pas si longtemps, le président affirmait néanmoins qu’on avait déjà assez ponctionné les fonds depuis 2014.
Le Bureau du Premier ministre (PMO) a émis un communiqué pour annoncer que la contribution des acteurs au global cess (taxe perçue sur les revenus des planteurs de cannes) serait suspendue pour la coupe 2017 et que le Sugar Insurance Fund Board (SIFB) contribuerait Rs 1 250 par tonne de sucre aux planteurs en guise de soutien financier. La raison étant le prix bas sur le marché mondial avec la libéralisation du marché en Europe. Si on affiche la pleine satisfaction du côté des petits planteurs, le SIFB était réticent, ne voulant pas dilapider ses fonds. La mesure devrait lui coûter Rs 500 millions, alors que ses réserves tournent autour de Rs 3,5 milliards.
Il y a encore quelques semaines, Oodaye Lochun, président du SIFB, expliquait au Défi Quotidien qu’il ne serait pas sage d’épuiser les réserves du SIFB. Depuis 2014, ce fonds a déboursé Rs 2,3 milliards pour venir en aide aux planteurs pour faire face à une baisse drastique du prix du sucre. Il semble avoir changé d’avis : « Nous ne pouvons pas laisser tomber le secteur dans cette situation difficile. C’est notre rôle, car si ce secteur n’existe plus, à quoi servira le fonds ? » Si le mandat du SIFB est d’entrer en scène en cas de catastrophe météorologique, Oodaye Lochun estime qu’il est justifié de faire une exception.
Si on se fie à la production moyenne de 400 000 tonnes de sucre annuellement, les Rs 1 250/tonne devraient coûter environ Rs 500 millions des fonds du SIFB. Il faudra attendre que l’actuaire, qui arrive au pays ce dimanche, fasse son travail pour avoir les chiffres définitifs, mais le SIFB possède actuellement environ Rs 3,5 milliards dans ses fonds. Avec ce soutien financier, il devrait lui rester environ Rs 3 milliards.
Du côté des planteurs, on affiche la pleine satisfaction concernant cette décision. « En tant que planteur et président d’association, j’estime que ce sont des mesures favorables qui vont renforcer le ‘common kitty’ du Syndicat des sucres », explique Salil Roy, président de la Planters Reform Association. « Je suis un peu surpris de la vitesse d’exécution, mais je suppose que c’est l’oeuvre du comité technique », dit-il.
Krepalloo Sunghoon, président du Syndicat des sucres et également petit planteur, est sur la même longueur d’onde. « C’est une bonne nouvelle, déclare-t-il, nous avions fait cette requête pour que le SIFB assiste les planteurs jusqu’à ce que la situation revienne à la normale. Nous avions toutefois demandé que la limite soit placée à 60 tonnes pour ne pas dilapider les fonds. »
Parallèlement, le comité technique mis sur pied par le ministère de l’Agro-industrie, s’est réuni pour la troisième fois la semaine dernière. Il doit compléter ses travaux dans un délai de huit semaines, ce qui devrait correspondre à la dernière semaine de septembre ou la première semaine d’octobre au plus tard.
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