Depuis le mois de septembre dernier, le gouvernement octroie une allocation mensuelle de Rs 1 000 (interim monthly allowance) aux chauffeurs et receveurs qui travaillent pour des opérateurs de bus individuels. Mais cette subvention fait polémique.
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Certains chauffeurs et receveurs disent n’avoir jamais reçu cette allocation mensuelle. En fait, ce sont 6 400 travailleurs qui sont concernés par cette allocation mensuelle, a indiqué le ministre du Transport, Alan Ganoo, durant l’une de ses conférences de presse. Parmi, 4 150 opèrent sous le National Remuneration Board (NRB) alors que 2 250 sont des employés de la Corporation Nationale du Transport (CNT). Une démarche qui coûte Rs 81 millions annuellement à l’État. Mais cette allocation semble ne pas faire l’unanimité. En effet, un des opérateurs a expliqué : « Ce n’est pas la peine d’accepter cette allocation du gouvernement quand, à l’heure de faire nos returns, on nous demandera de rembourser cette somme ».
Une demandes irréalisable
Sunil Ramlochun, secrétaire de la Bus Owner’s Cooperative Society fait la proposition suivante : « Que les autorités versent directement l’allocation mensuelle sur le compte de l’employé, au lieu de celui de l’opérateur ».
Koshik Reesaul, commissaire de la National Land Transport Authority (NLTA), réfute leurs arguments. Pour lui, l’explication selon laquelle les opérateurs devront rembourser le gouvernement à l’heure de leurs returns ne tient pas la route. Ensuite, concernant le versement de l’allocation directement sur le compte des employés, ce n’est pas pratique. « Il est difficile de procéder ainsi, car il est compliqué de déterminer pour quels propriétaires les receveurs et chauffeurs travaillent. Ils changent souvent de propriétaires. C’est ainsi chez les opérateurs individuels. C’est la raison pour laquelle le gouvernement a choisi de verser l’argent à chaque propriétaire, car il connaît ses employés », a-t-il expliqué.
Koshik Reesaul a aussi révélé que certains propriétaires d’autobus individuels ont refusé cette assistance financière pour diverses raisons. Pourquoi ? « Il se peut qu’ils ne veuillent pas dévoiler le nombre de salariés ou qu’ils ne paient pas la contribution de pension (NPS). Qu’importe les raisons, la NTLA va finir par le savoir, car nous menons notre enquête et les actions qui s’imposent suivront. Tous ceux qui ont pris l’argent du gouvernement, mais n’ont pas payé leurs employés, devront effectuer le remboursement ». Il souligne également que certains opérateurs sont de mauvaise foi. « Un employé est éligible pour l’allocation de Rs 1 000, même s’il a travaillé que pour quelques jours. Mais l’opérateur insiste qu’il n’est éligible que s’il a travaillé un mois entier ».
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