Sous l’emprise de l’alcool - Un fils à sa mère : «Mo pou met dife partou dan lakaz e mo pou touy twa»

Kamini (*prénom modifié), une mère âgée de 43 ans, a raconté aux policiers de Baie-du-Tombeau la peur qu’elle vit au quotidien à cause de son fils de 23 ans. L’énième incident, lié à la forte consommation de boissons alcoolisées, a eu lieu dans la nuit du dimanche au lundi 17 février. Vers 00 h 45, son fils, ivre, l’a agressée et a menacé d’incendier sa maison. 

Cette nuit-là, le jeune homme est rentré complètement ivre, raconte la maman. « Il a commencé à briser les vitres de la maison en disant : ‘Mo pou touy twa e mo pou kraz partou’ », déclare la maman, en détresse. « Incontrôlable, violent et sous l’effet de l’alcool, mon fils a tenté de m’étrangler, avant de me pousser par terre », poursuit-elle. Les voisins ont alerté la police lorsqu’ils ont entendu du bruit chez Kamini. Malgré la présence des policiers, le jeune homme ne s’est pas calmé. « Mo pou met dife partou dan lakaz e mo pou touy twa », aurait-il lancé à sa mère. 

Incontrôlable, violent et sous l’effet de l’alcool, mon fils a tenté de m’étrangler, avant de me pousser par terre»

Kamini raconte que, depuis un certain temps, son fils est devenu alcoolique. « Ses fréquentations tournent autour des amis de beuverie. Et lorsque je l’empêche de les voir, il devient violent et m’insulte », confie la maman. Celle-ci explique que sa vie de couple a été extrêmement difficile. « Mon défunt époux était un toxicomane. Suite à son attitude violente, mon benjamin, qui est en Grade 6 a eu une enfance traumatisante. Maintenant, c’est au tour de son frère aîné de nous causer des problèmes. Monn pass dan boukou problem e kot inn arive la, pa pe kapav tini », ajoute Kamini, avec désespoir. 

Quant au fils de 23 ans, il a été arrêté et placé en cellule au poste de police de Baie-du-Tombeau.  Le jeune homme fait face à une accusation provisoire d’incendie criminelle. Une enquête a été ouverte. 

En ce qui concerne Kamini, son cœur de mère souhaite que son fils ne soit pas emprisonné, mais qu’il se fasse soigner. « Ce n’est pas la première fois que la police l’arrête. J’aurais préféré que les policiers le conduisent à l’hôpital psychiatrique afin qu’il puisse se faire soigner. En tant que veuve, ce n’est pas facile pour moi de l’emmener là-bas. Il ne m’écoute pas. J’aurais aimé le voir soigné et non en prison », conclut Kamini.