Les membres du public sont appelés à dénoncer, avec preuves à l’appui, les conseillers des collectivités locales qui sont soupçonnés d’être mêlés à des pratiques frauduleuses. Des plaintes doivent être consignées à la police et à la commission anti-corruption (Icac). Le ministère de tutelle mènera également des enquêtes. Ce dernier avance que « des sanctions seront prises ».
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Le message est très clair. Les conseillers municipaux, ou encore ceux siégeant au sein des divers conseils de district à travers le pays, seront sévèrement sanctionnés au cas où ils sont trouvés coupables de corruption. C’est le dernier rapport d’Afrobarometer, publié par la firme StraConsult, qui a mis la puce à l’oreille des autorités. Le document souligne que 70 % de la population sont d’avis que les élus des collectivités locales sont corrompus. Le ministère de tutelle, selon des renseignements, veut ainsi sanctionner ces derniers, afin de redorer le blason des mairies et des conseils de district.
Zéro tolérance
« La majorité de la population se dit satisfaite des services offerts par les conseillers des collectivités locales. Toutefois, il y a une perception qu’une poignée de personnes sont en train d’entacher l’image des conseillers de village. Le gouvernement ne tolérera pas les conseillers qui touchent des pots-de-vin », fait-on ressortir au niveau du ministère des Collectivités locales. Lors de la cérémonie de pose de première pierre du conseil de district de Savanne, lundi après-midi, le ministre des Collectivités locales, Anwar Husnoo, a fait comprendre que les sanctions qui s’imposent seront prises envers les conseillers coupables d’actes de corruption.
Preuves à l’appui
« Nous encourageons le public à dénoncer, avec preuves à l’appui, tout acte de corruption impliquant les conseillers des collectivités locales. Les dénonciations seront prises très au sérieux. En effet, une enquête à deux volets (Ndlr : la police et l’Icac/le ministère des Collectivités locales/ la mairie ou le conseil de district concerné) sera immédiatement enclenchée. Des sanctions suivront si les dénonciations sont avérées. La corruption est illégale. Il est hors de question de tolérer des conseillers corrompus au sein des collectivités locales », affirme-t-on au niveau du ministère.
Permis octroyés à Rivière-Noire
Le Défi Quotidien était en présence d’éléments d’informations selon lesquels certains ex-conseillers du conseil de district de Rivière-Noire percevaient des pots-de-vin après l’octroi de permis de construction dans l’Ouest du pays. Le nouveau conseil exécutif de Rivière-Noire, en poste depuis fin 2020, était en train d’éplucher certains dossiers où des permis de construction avaient été octroyés de façon « suspecte » au début de 2021. Mais la démarche n’avait rien donné.
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