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Soupçonnée de détournement de fonds : la conseillère du Président malgache quitte la clinique

Claudine Razaimamonjy

Les soupçons « d’évasion organisée » lancés par le Syndicat des magistrats de Madagascar semblent se confirmer.

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Claudine Razaimamonjy, qui a fait l’objet d’une évacuation sanitaire vers Maurice en jet privé lundi malgré deux interdictions de sortie du territoire, n’a finalement pas subi d’angiographie cérébrale. La conseillère du Président malgache Hery Rajoanarimampianina, soupçonnée de détournements de fonds publics par le Bureau indépendant anticorruption (Bianco), avait été dirigée vers Maurice par son beau-frère, le sénateur Riana Andriamandavy VII, pour cet examen qui ne peut supposément pas être effectué dans la Grande île.

Admise à la clinique Fortis-Darné, la femme d’affaires milliardaire a plutôt été soumise à une radiographie classique. Arrêtée par le Bianco la semaine dernière, Claudine Razaimamonjy devait être traduite en Cour lorsqu’elle a été hospitalisée après un malaise.

Son état se serait aggravé et une angiographie cérébrale a été évoquée pour justifier son déplacement vers Maurice. Ce qui a été condamné par le Procureur de la République du tribunal de première instance de Tana car il n’a jamais levé les deux interdictions de sortie du territoire émise contre la suspecte en novembre 2016 et le 8 avril dernier respectivement.

À 21 heures mercredi, Claudine Razaimamonjy était toujours à Maurice. Le Passport and Immigration Office n’avait enregistré aucun départ en son nom vers Dubayy, Gillot, Istanbul, Paris et Tana, cinq des principaux vols prévus ce soir-là. Le jet privé qui l’a transportée à Maurice était encore sur le tarmac de l’aéroport de Plaisance, selon une autre source.

Depuis lundi, alors que la polémique enfle à Madagascar sur ce qui est qualifié d’évasion médicale, aucune demande d’entraide judiciaire de Tana n’a été reçue par les autorités mauriciennes. Sans cette requête, les autorités locales ne peuvent soumettre Claudine Razaimamonjy à quelque surveillance.

Aux Casernes centrales comme aux Affaires étrangères, on confirme que Port-Louis n’a pas été informé des actions du Bianco contre la quinquagénaire et l’État mauricien ne peut donc rien entreprendre contre elle. À l’ambassade de Madagascar à Maurice, le chargé d’affaires joue aux abonnés absents alors que l’Attorney General consulte nos demandes de renseignements sur WhatsApp, sans aucune réaction.

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