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Soupçonnée de corruption à Madagascar : la conseillère spéciale du président Hery en «visite» médicale à Maurice

Claudine Razaimamonjy, la conseillère spéciale du président malgache Hery Rajoanarimampianina, est une femme pleine de ressources. Soupçonnée de délits de corruption liés à des contrats publics et de blanchiment par le Bureau indépendant anticorruption (Bianco), l’équivalent malgache de l’Independent Commission against Corruption (Icac), elle a pu quitter la Grande île lundi 10 avril malgré un mandat de dépôt à l’hôpital de Tana où elle était admise, ainsi que deux interdictions de quitter le territoire.

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Officiellement, « Madame Claudine », comme elle est surnommée par les médias malgaches, doit subir une angiographie cérébrale, examen qui ne peut être effectué dans la Grande île. Elle est arrivée lundi à 9 h 45 à bord d’un jet privé. Après être passée par le Yu Lounge, elle a mis le cap sur la clinique Fortis Darné, où elle devrait rester deux semaines et où elle ne fait l’objet d’aucune surveillance particulière. « Pour nous, elle est une touriste comme une autre », indique une source au Passport and Immigration Office (PIO).

Au ministère des Affaires étrangères et à l’Icac, on explique se heurter au silence de Tana. Le Défi Quotidien a vainement tenté d’entrer en contact avec le chargé d’affaires à l’ambassade malgache à Maurice, le mardi 11 avril.

Ravi Yerrigadoo, l’Attorney General dont l’homologue malgache a pris la défense de « Madame Claudine » la semaine dernière, joue également aux abonnés absents, alors qu’il a vu nos demandes de précisions sur WhatsApp jusqu’à 20 h 06. Cette affaire est suivie de près par l’opposition, qui n’écarte pas la possibilité que Claudine Razaimamonjy réclame l’asile politique à Maurice. « La réputation de Maurice s’en trouvera entachée si cette femme décide de rester sur place », fait ressortir un membre en vue de l’opposition.

Il y a quatorze ans, alors qu’il était officiellement déclaré mort à Madagascar, l’homme d’affaires Mamode Abass Mamodtaky avait débarqué à Plaisance avec son avocate, accessoirement sa maîtresse, pour réclamer l’asile politique. Soupçonné d’être derrière le massacre de Feroanivo qu’il a fini par avouer à Paris la semaine dernière, sa demande avait été rejetée par la Cour suprême mauricienne.

 

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