Soupçonné d’être membre du gang du Sud: Vishal Seebchurn l’homme derrière le pompier

Il a été propulsé sous les feux de l’actualité dans le sillage de plusieurs affaires dans lesquelles il nie toute implication. Si certains le décrivent comme un « tapere» et le soupçonnent de faire partie du « gang » du Sud, le pompier Vishal Seebchurn indique qu’il est avant tout un travailleur social. L’agression d’Aslam Noursing, les coups de feu devant l’ambassade de France, l’acte de vandalisme à St-Hilaire… Autant d’affaires dans lesquelles le nom de Vishal Seebchurn est cité. Depuis ces dernières années, cet habitant de St-Hubert, à Cent-Gaulettes, fait le va-et-vient entre les salles d’interrogatoire de la police. Sans compter quelques nuits en cellule policière. Mais qui se cache vraiment derrière ce pompier de 42 ans qui est membre de l’organisation socioculturelle Hindu Shakti Senna ? Le quadragénaire se défend d’être un membre d’une bande ou d’un gang qui sèmerait la terreur dans le Sud. Vishal Seebchurn, qui est interdit de ses fonctions au sein du service des pompiers à la suite d’une affaire de damaging property by band, se présente avant tout comme un travailleur social. Il raconte son parcours. Dès leur plus jeune âge, Vishal Seebchurn et ses amis étaient actifs sur le plan social. Ils organisaient des évènements sportifs. Au fil du temps, ils ont diversifié leurs activités, en organisant notamment des sessions de prières. Il y a deux ans, le pompier a rejoint la Hindu Shakti Senna, une organisation socioculturelle essentiellement active dans le Sud. Qu’il s’agisse de séances de prières, d’exercices de don de sang ou d’aides aux sinistrés des inondations, Vishal Seebchurn affirme qu’il touche à tout ce qui a trait au domaine social pour aider indistinctement ceux qui sont dans le besoin. Outre l’aspect social, Vishal Seebchurn s’est rapidement forgé une réputation dans le Sud. Celle de « tapere » ou de grande gueule, selon certains. Le principal concerné reconnaît qu’il a « un caractère bien trempé et un moral d’acier ». Mais il affirme qu’il « milite contre l'injustice ». Qu’est-ce qui lui est reproché exactement ? Ce père de famille est interdit de ses fonctions au sein du service des pompiers dans le sillage d’un cas de vandalisme perpétré dans la région de St-Hilaire. Il est soupçonné de damaging property by band. De plus, le quadragénaire fait l’objet de pas moins de quatre charges provisoires dans différentes affaires. À commencer par l’agression d’Aslam Noursing, un habitant de Cluny qui a eu les poignets sectionnés en mars. Cette affaire a valu une arrestation à Vishal Seebchurn et à ses amis. Le procès est toujours en cours. Le quadragénaire nie en bloc toute implication. « Si les proches d’Aslam Noursing pensent que j’ai commis cet acte, qu’ils me tranchent les poignets. C’est un acte de barbarie. Je condamne la violence avec laquelle il a été agressé. » Autre affaire où l’on parle à nouveau de lui : celle des coups de feu tirés sur sur l’ambassade de France, à la rue St-Georges, le lundi 30 mai. Les enquêteurs de la Criminal Investigation Division de Port-Louis Sud le soupçonnent d’avoir accès à des armes à feu et décident de l’interroger. Vishal Seebchurn indique alors à la police qu’il détient des informations. Pour qu’il parle, il lui demande de lui fournir des garanties pour sa sécurité. En revanche, le quadragénaire nie toute implication dans cette affaire. « Je suis contre le terrorisme. Cela nuit au pays et notre économie n’est pas solide actuellement. Le pays a besoin d’investisseurs étrangers. » La question est la suivante : Vishal Seebchurn est-il membre d’un gang dans le Sud ? Le quadragénaire maintient qu’il ne fait partie d’un quelconque gang. « Je fais partie de la Hindu Shakti Senna et non du gang du Sud. Ce gang n’existe pas. Si c’était le cas, il y aurait eu beaucoup plus d’actes de violence dans le Sud », déclare-t-il. Il martèle qu’il n’a jamais été condamné. « Je suis confiant que la Cour m’innocentera, car il ne s’agit que de fausses allégations faites à mon encontre », conclut-il.