Faits Divers

Soupçonné d’être impliqué dans un vol: il meurt après avoir été lynché par des individus

« Mon mari était un homme pieux, il n’etait pas un voleur. Il prenait soin de ma fille et de moi », proteste avec véhémence la veuve de Fardeen Coowar. Lynché avec son complice par la foule, le 10 juillet à Vacoas, le présumé voleur à la tire, est mort de septicémie, le dimanche 31 juillet, à l’ICU de Candos.

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Il n’a pas survécu à ses blessures. Fardeen Coowar,  un habitant de Vallée-Pitot de 34 ans, a été lynché par un foule, le dimanche 10 juillet à Vacoas. Il avait été pris à partie par un groupe d’individus après qu’il ait agressé une femme pour lui voler ses effets personnels à Solferino no 5, Vacoas. Admis à l’Intensive Care Unit de Candos, Fardeen Coowar a rendu l’âme, dimanche vers 13 h 30. La police de Quatre-Bornes tente d’identifier ses agresseurs.

Fin sordide pour Fardeen Coowar. Ce père de famille a été violemment agressé par une foule le 10 juillet dernier à Vacoas. Son complice Mumtaz Ally A. et lui auraient attaqué une Vacoasienne, pour lui arracher ses chaînes en or. Alertés par les cris de la dame, des membres du public sont venus lui porter secours. Ils n’ont pas laissé le temps aux forces de l’ordre d’intervenir et ont fait justice eux-mêmes : ils ont tabassé Fardeen Coowar et son complice. La police, alertée de ce lynchage, s’est précipité sur les lieux.

« Mon époux n’est pas un voleur »

Les deux supects ont été conduits dans les locaux de la police pour les besoins de l’enquête. Peu après, Fardeen Coowar a été transporté à l’hôpital Victoria, de Candos, où il a été admis à l’unité des soins intensifs vu la gravité de ses blessures. Dimanche après-midi, il a succombé à ses blessures. L’autopsie pratiquée par le Dr Prem Chamane, médecin légiste, a attribué le décès à une septicémie.

Contacté, Shabnaz, la veuve de Fardeen, 29 ans, ne cache pas sa colère et réfute les accusations portées contre son défunt époux. « Fardeen n’était pas un voleur. Je ne sais pas ce qu’il a fait, mais ces gens-là n’auraient pas dû l’agresser à mort. Si mo mari fine fer ene errer, zot ti capav remet li à la polis ou mem bat li lor lezot lendrwa so lecorps. Zott fine tap li lor so latet. Si la police n’était pas intervenue ce jour-là, il serait mort à l’instant même. Il était inconscient pendant tout son traitement à l’ICU et il n’a pu me parler. Il n’a pu me relater les circonstances de son agression. Je ne pourrai jamais pardonner à ses agresseurs. Ma vie a basculé », pleure Shabnaz.

La veuve éplorée affirme que son homme était pieux. «Fardeen aimait prier, je reste persuadée qu’il ne volait pas. Je souhaite que la lumière soit faite sur cette affaire. Ma fille de quatre ans est inconsolable depuis le décès de son père : elle le cherche partout. Fardeen faisait tout pour que ma fille et moi soyons heureuses. C’était un mari responsable, personnellement, je n’ai eu aucun reproche à lui faire», soutient Shabnaz en larmes.

La police est à la recherche des agresseurs de Fardeen Coowar.

 

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