Il y a une rupture de communication entre le gouvernement et la population. Il est impératif d’ouvrir le dialogue pour écouter les doléances des citoyens. C’est l’avis partagé par les invités de Ruth Rajaysur et de Patrick Hilbert, lundi. Le thème était « Manifestation de rue : quelles options pour le gouvernement ? »
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Le leader d’En Avant Moris, Patrick Belcourt, dénonce qu’on demande aux personnes de « serrer la ceinture », mais en même temps, des dirigeants dépensent des millions à travers des missions. « On a touché le fond. Il y a des doléances qui datent depuis 2020. Comment voulez-vous que ces personnes ne soient pas frustrées ? » se demande-t-il.
Déconnexion
Raj Ramlugun, citoyen engagé, déplore qu’ « il y a une déconnexion entre les représentants du peuple et la réalité de l’île Maurice profonde. Tout se déroule dans les discours, mais rien en actions. »
Pour lui, en ce temps difficile, il est important qu’il y ait la solidarité et que les dirigeants fassent « une trêve » avec les dépenses inutiles. Raj Ramlugun souligne que « si on veut des changements, il faut arrêter de ‘divide and rule’. On doit pouvoir donner confiance par la crédibilité. »
Confiance
Pour Abdallah Goolamallee, chargé de cours en communication à Curtin University et observateur politique, « le peuple se sent délaissé et n’a plus confiance. Être à l’écoute et rétablir la communication avec la population sont primordiaux. »
Approche empathique
L’ancien président de la République, Cassam Uteem, déclare que la hausse des prix a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. « Nos dirigeants doivent se montrer plus à l’écoute et non pas écouter en fermant les oreilles et continuer avec la même politique que depuis des années », soutient-il.
« On doit organiser une table ronde avec des personnes proches du peuple, des représentants syndicaux, des ONG… », croit l’ancien dignitaire.
Solutions
Selon l’Associate Professor à l’Université de Maurice, Dr Roukaya Kasenally, plusieurs mesures qui peuvent être prises à court terme pour alléger la souffrance des gens. « On peut enlever la taxe sur certains produits ou encore offrir des enveloppes d’aide sociale », propose-t-elle.
Synergie
Le sociologue Rajen Suntoo parle de « crise sociale » qui a pour origine des personnes qui se sentent négligées. « Il faut établir un comité de quartier présidé par le Premier ministre qui peut prendre les actions qui s’imposent là où il y a la pauvreté », avance-t-il.
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