Le contentieux des school cleaners, a affirmé le ministre du Travail, a trait au fait que ces femmes commencent à travailler le matin et doivent attendre des heures avant de reprendre leur tâche dans l’après-midi. Elles ne sont pas payées pour ces heures d’attente. « Nous avons l’intention d’introduire le concept de spread over afin de corriger cette anomalie. Ces heures d’attente seront considérées comme des heures de travail et les employés seront rémunérés », a expliqué Soodesh Callichurn.
Publicité
Le ministre du Travail a souligné que ces femmes travaillent à temps partiel et qu’elles sont payées pour le nombre d’heures de travail qu’elles fournissent. Il a ajouté que le gouvernement ne pouvait toutes les recruter. « Il y a quelque 10 000 à 15 000 personnes qui travaillent pour des entrepreneurs. Le gouvernement a un budget et la réalité est qu’on ne peut pas toutes les employer », a-t-il dit.
Le ministre du Travail a, par ailleurs, indiqué que des amendements aux lois du travail sont à l’étude. « Nous avions promis d’apporter des amendements dans l’intérêt des travailleurs. Comptez sur moi. Trois quarts des sections existantes sont en train d’être revues. J’ai fait des recommandations au National Remuneration Board pour que les Remuneration Orders touchant plusieurs secteurs soient amendés, mais cela prend du temps », a-t-il ajouté.
Sur la question du salaire minimal, Soodesh Callichurn a indiqué que le National Wage Counsultative Council abat un gros travail. « Le rapport sera bientôt finalisé et une fois que le document aura été examiné par le conseil des ministres, le salaire minimal entrera en vigueur », a-t-il assuré.
De son côté, Pradeep Dursun, Chief Operating Officer de Business Mauritius, a fait ressortir que la question d’exploitation ne se posait pas. « Il y a un cadre légal. Les salaires, conditions de travail et autres sont prescrits. Les employeurs respectent la loi », a-t-il soutenu.
Il a, de plus, affirmé qu’on ne pouvait généraliser, puisque le secteur du nettoyage compte plus de 10 000 employés. « Le cas des grévistes est particulier », a-t-il souligné. Pradeep Dursun a ajouté que, si les Remuneration Orders n’étaient pas respectés, le ministère du Travail pourrait enquêter et poursuivre ceux qui sont en infraction avec la loi.
Atma Shanto a, lui, estimé que « ce n’était pas normal que des entrepreneurs ne respectaient pas les contrats ». « Souvent, ce sont des proches du pouvoir et ils profitent de la misère des travailleurs. L’exploitation continue. Il y a même des entrepreneurs qui ne sont pas enregistrés », s’est insurgé le syndicaliste.
Selon lui, au lieu d’octroyer des contrats, le gouvernement devrait recruter. « Il faut en finir avec les contractuels. Les municipalités et les organismes parapublics doivent recruter leurs employés », a suggéré Ashok Subron.
Le syndicaliste a aussi mis l’accent sur le fait que, souvent, les Remuneration Orders ne seraient pas respectés.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !