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Sonnette d’alarme du FMI et maintenant de Moody’s : pluie de critiques sur la gestion de la MIC 

Souvent remise en doute par des observateurs, économistes ou encore l’Opposition, la gestion des institutions est de nouveau contestée. Cette fois, c’est Moody’s qui soulève la problématique de la qualité et l’efficacité des institutions et a ainsi dégradé la note de Maurice de Baa2 à Baa3. Il est notamment question de la gestion de la Mauritius Investment Corporation.

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La Mauritius Investment Corporation (MIC), adulée par le gouvernement et décriée par l’Opposition, est critiquée par Moody’s qui indique que « le fait que la MIC investisse une partie des réserves de la Banque centrale compliquera encore l’évaluation de l’efficacité du gouvernement ». Le 15 juillet dernier, le Fonds Monétaire International (FMI) proposait, pour sa part, que l’État rachète la MIC ou que l’organisme soit intégré à la Development Bank of Mauritius. 

La gestion de la MIC ne fait pas non  plus l’unanimité au sein du secteur privé. Un opérateur du secteur financier parle de la perception qui se dégage par rapport à l’indépendance de la Banque de Maurice (BoM). « Difficile de dire que la BoM soit entièrement indépendante. Au cas contraire, les institutions n’auraient pas abordé le sujet. Toutefois, l’on ne peut pas non plus dire que la FSC fait ce dont le gouvernement a envie. En cas de non-indépendance de la Financial Services Commission (FSC) ou de la BoM, le Groupe d’action financière (Gafi) n’aurait peut-être pas enlevé Maurice de la liste grise, car il y a eu des inspections au préalable ». Dans le milieu bancaire, l’on soutient que la rétrogradation de la notation de Moody’s est « dommage et grave ». « Depuis le temps que le FMI parle de la MIC, rien n’a été fait », soutient une source. 

Une amélioration de la gouvernance des institutions est souhaitable. Le Mauritius Institute of Directors (MIoD) se veut être un catalyseur du changement dans la mise en œuvre des meilleures pratiques de gouvernance d’entreprise. Dans cette optique, l’institut a organisé sa première conférence annuelle sur la bonne gouvernance institutionnelle cette année, regroupant les chefs d’entreprises venant des secteurs privé et public. Plusieurs activités étaient également prévues pour servir la communauté des affaires, dont la Banque de Maurice, Business Mauritius, et The Office of Public Sector Governance. 

Dans le cadre de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, Sheila Ujoodha, CEO du Mauritius Institute of Directors, explique que l’institut a collaboré avec la FSC lors d’une série de formations professionnelles. Le but étant de renforcer et de promouvoir la transparence et l’intégrité dans le secteur des services financiers. « Nous saluons d’ailleurs la détermination de nos régulateurs et toutes les parties prenantes pour avoir intensifié et déployé une série de mesures exceptionnelles pour que Maurice soit conforme aux normes internationales », souligne Sheila Ujoodha. 

 

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