Son projet de mini-golf part en fumée : un Français réclame Rs 10 millions de dommages

Venu investir à Maurice dans un projet de mini-golf, Harth Rolf a vite déchanté. Ce Français dit avoir été contraint de quitter le pays en raison des agissements de son ex-partenaire en affaires Alain O’Reilly. Il a saisi la Cour suprême.

«J’ai perdu des millions de roupies à Maurice », déclare Harth Rolf. Ce ressortissant français, âgé de 61 ans et habitant Mayotte, est retourné à Maurice dans le cadre du procès qu’il intente à l’héritier de feu Joseph Jacques Alain O’Reilly, ancien propriétaire et directeur général de Domaine du Chasseur Ltée.

Dans une plainte déposée en Cour suprême, Harth Rolf avance qu’il était en partenariat avec le défunt pour la construction et l’exploitation d’un mini-golf et d’un restaurant au Domaine du Chasseur Ltée. Or, dit-il, après avoir investi de son temps et de son argent, il a eu des ennuis avec les services de l’immigration. Des ennuis qui ont débuté à peine le projet de mini-golf achevé en novembre 2004.

Selon le plaignant, le bureau de l’Immigration l’a sommé de quitter le pays avec son ex-femme, car leur permis de séjour avait expiré. Cela, un mois après avoir été émis. Le Français réclame aujourd’hui Rs 10 millions de dommages à l’héritier du défunt. L’affaire sera appelée ce jeudi 15 février en Cour suprême.

35 visites à Maurice

Le sexagénaire se dit déterminé à recouvrer l’argent qu’il a investi. « J’ai fait le voyage entre Mayotte et Maurice à 35 reprises dans le cadre de cette affaire. J’ai été en Cour suprême plus de 50 fois. » Il a logé un premier procès le 20 juin 2005. Toutefois, au fil du temps, des événements lui ont compliqué la tâche. Le premier avocat qu’il avait sollicité est décédé. Il a aussi dû changer d’avoué, le défendeur, nommément Joseph Jacques Alain O’Reilly, est décédé le 22 août 2013. Du coup, il a dû revoir sa plainte.

Dans sa plainte, Harth Rolf dit que Joseph Jacques Alain O’Reilly a fait pression pour qu’il soit déporté du pays. Il soutient aussi que durant les neuf mois passés au Domaine du Chasseur, il a vu « plusieurs politiciens, de même que des hauts fonctionnaires » au restaurant pour des repas offerts avec les compliments de la maison. Il avance que ces « figures publiques » restaient faire la fête tard le soir et se faisaient « divertir » par des filles. Un spectacle qu’il dit avoir vu de ses propres yeux. Harth Rolf a retenu les services de l’avocat Raj Ramsaha et de l’avouée Ayesha Jeewa.