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Son mari meurt mystérieusement en Chine - Shareefa : «Le rapatriement du corps se fait attendre»

Ameen Ramjahn, un businessman, est mort dans des circonstances inconnues en Chine où il s’est rendu début mars.

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Ce n’est que le 26 mars que Shareefa, son épouse, a appris la mauvaise nouvelle au téléphone. Depuis, elle attend le rapatriement du corps. Elle est persuadée que son époux a été victime d’un acte malveillant.

Il est 09 h 30. Une femme et son bébé de huit mois dans les bras franchissent le seuil de notre rédaction. Cette mère de trois enfants, âgée de 39 ans, avait l’air perdu. Elle peinait à nous exprimer son désarroi. Après une pause, elle explique qu’elle sort de Médine, Camp de Masque et sollicite l’intervention d’Xplik ou K : « Mon époux est mort en Chine dans des circonstances qui restent à déterminer. Pourquoi les procédures de rapatriement de son corps tardent-elles », dit Shareefa, très angoissée.

« Mon mari faisait le va-et-vient entre Maurice et la Chine. Il gérait une entreprise spécialisée dans la fabrication de vêtements en jean. D’ailleurs, il était propriétaire de sept magasins à travers l’île. Début mars, accompagné de trois collègues, il a pris l’avion pour la Chine », explique Shareefa qui est d’origine indienne. Ce n’est que le 26 mars 2017, dit-elle, que sa fille a reçu un appel téléphonique d’un collègue de son père.

Acte malveillant ?

« Le collègue nous a informés qu’Ameen se préparait à prendre le métro quand il a été victime d’un malaise. Il serait mort sur le coup. Or, mon époux ne souffrait d’aucune complication de santé. Les explications fournies par son collègue ne sont guère plausibles. Je crois fermement que mon époux a été victime d’un acte malveillant », assure Shareefa.

« Mes doutes ont été justifiés quand les collègues de mon mari qui se trouvaient toujours en Chine insistaient pour y inhumer son corps », dit-elle. Shareefa a aussitôt contacté l’ambassade de Maurice à Beijing pour entamer les procédures de rapatriement du corps. Entre-temps, une déposition a été consignée au poste de police de Camp de Masque par les proches d’Ameen Ramjahn.

N’ayant aucune nouvelle du rapatriement du corps, Shareefa, prenant son bébé avec elle, s’est envolée le 30 mars dernier, pour Beijing. « J’ai été malmenée par un officier de l’ambassade de Maurice. J’ai dû insister pour que les autorités m’emmènent à la morgue pour identifier le corps de mon époux. Il portait des blessures au menton. On m’a confié qu’il se serait blessé lorsqu’il a fait un malaise », poursuit Shareefa.

Aucune autopsie

La veuve rentre bredouille de son voyage. Elle dit avoir frappé à la porte du ministère des Affaires étrangères et des services consulaires à maintes reprises, en vain. Ce qui l’a incité à se tourner vers la rédaction d’Xplik ou K. « Je veux des éclaircissements sur la mort subite de mon époux. À ce jour, aucune autopsie n’a été effectuée », pleure-t-elle.

La rédaction a contacté le ministère des Affaires étrangères pour enclencher les procédures dans cette affaire. « Nous suivons cette affaire de près. L’autopsie sera pratiquée incessamment. Puis, le corps sera inévitablement rapatrié », nous a confié un préposé de l’ambassade de Maurice à Beijing.

Procédures

La mort d’un proche à l’étranger est une épreuve difficile à surmonter en raison des procédures complexes à enclencher. « En cas de décès à l’étranger, ce sont les ambassades de Maurice qui s’occupent des démarches administratives pour le rapatriement. Trois documents sont essentiels pour accélérer ce rapatriement : l’acte de décès, une pièce d’identité du défunt, le certificat médical de non-contagion et celui d’embaumement », nous explique un préposé des services consulaires.

« Les proches doivent ensuite payer les frais de transport du corps. Si la victime bénéficiait d’une assurance de voyage, les frais seront réglés par la compagnie d’assurance », dit-il.

 

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