Son mari en soins intensifs : l’épouse crie à la «brutalité policière»

Mohamad Feizal Oozeer, 34 ans, a été arrêté pour vol et se retrouve à l’ICU de l’hôpital de Rose-Belle. Son épouse avance qu’il a été victime de brutalité policière.

Dans l’après-midi du dimanche 11 décembre 2016, Feizal est arrêté, par la CID de Rivière-Noire, à Tamarin, pour une affaire de vol. À la suite de son arrestation, le présumé voleur se retrouve au service des soins intensifs (ICU) de l’hôpital Jawaharlal Nehru, Rose-Belle. Son épouse Véronique, 34 ans, allègue qu’il a été victime de brutalité policière. Elle a déjà alerté la Human Rights Commission, mais n’a pas encore déposé une plainte officielle.

Véronique, mère de trois enfants, ne cache pas que son mari, un Habitual Criminal, est connu des services de police. Mais elle avance que le jeune homme vole pour subvenir aux besoins de sa famille. Feizal, confie-t-elle, est sous traitement de méthadone et souffre d’hépatite C.

Le samedi 10 décembre, vers 16 h 00, Feizal quitte son domicile pour se rendre à Tamarin par bus. Selon Véronique, son époux attend la nuit tombée avant de commencer à roder dans le quartier où il compte frapper. Mais ce jour-là, Feizal se fait prendre.

«Linn gayn trape»

Véronique explique que dimanche aux alentours de 16 h 57, elle a pu avoir Feizal sur son portable. «Monn deman li kot li ete e li dir ki li p vini mem la. Ver 17 h 15, mo ti retelefonn li e mo tan dimun p diskite ek ti ena la siren lapolis. Mo fini kone li finn gayn trape », raconte Véronique.

L’épouse essaie de savoir de quoi il en retourne, mais Feizal est resté injoignable par la suite. Elle se rend alors au poste de police de Baie-du-Tombeau pour signaler la disparition de Feizal, craignant le pire. « Un officier m’a dit que mon mari a été arrêté par la police de Riviere-Noire et qu’il a été admis à hôpital. Mo finn ale get li lopital, me li pa ti ena konesans. Gramatin kan mo ale guet li, li dir mwa CID Rivière-Noire in bat li. So figir ti anfle e ti ena boukou blesir lor  li », dit Véronique.

Mais l’état de santé du présumé voleur se détériore et il a dû être placé sous observation médicale. Son état de santé est juge sérieux.

Feizal a-t-il été lynché par le public ou a-t-il été victime de brutalité policière ? L’inspecteur Coothen du Police Press Office nous explique que la famille devrait déposer une plainte à la Human Rights Commission à la Police Complaints Division. Ce n’est qu’alors qu’une enquête sera initiée pour déterminer si Feizal a bien été victime de brutalité policière.