À son insu, son voisin obstrue son portail avec un mur

Parmeshiven Paupiah, 44 ans, un Mauricien établi en France depuis une dizaine d’années, possède aussi une maison à Sandokan Lane, Lallmatie. Il dit être surpris de l’inaction des autorités concernées, et ce, malgré le fait qu’il avait attiré leur attention quand son voisin n’a pas hésité à faire construire un mur devant son portail alors qu’il n’était pas à Maurice.

C’est un terrain, hérité de ses parents, sur lequel Parmeshiven a fait construire sa maison. Il explique qu’avant d’émigrer en France, il occupait cette maison avec sa famille. « J’avais soumis tout le plan nécessaire auprès du District Council de Moka/Flacq à l’époque quand j’ai construit la maison. J’ai respecté le plan du site, c’est-à-dire quand j’avais soumis mon application, j’avais démontré que mon adresse principale se trouve sur le Mahatma Gandhi Lane et aussi, selon le plan, mon portail principal donne sur Sandokhan Lane, décrété comme un chemin public en 2011 par le District Council », explique Parmeshiven.

Selon lui, il y a six mois, il a été informé par ses locataires qui occupent une partie de sa maison, que l’un de ses voisins était en train d’ériger un mur en parpaings tout au long de son portail qui se trouve sur le Sandokhan Lane.  De la France, Parmeshiven explique qu’il a écrit aux autorités concernées pour faire arrêter cette construction qu’il estime être « un vol de droit de passage » et un acte de « damaging property ».

Route privée

Voici l’explication donnée par les autorités : l’habitant de cette impasse, qui compte 12 familles, a fait une demande auprès du District Council pour que ce chemin devienne privée. Sa demande a été accordée. Un geste incompréhensible pour Parmeshiven : « Privé ou public, de quel droit mon voisin, qui habite en face de ma maison, a pu obstruer ce passage avec des blocs de béton, alors que d’autres familles qui y résident ont aussi un portail et utilisent cette même impasse ! De plus, je n’arrive pas à comprendre comment un chemin peut être décrété privé, et que le District Council continue à s’occuper de sa maintenance, dont le remplacement des lampadaires et l’asphaltage », dit Parmeshiven.

Du coup, Parmeshiven et son locataire devront utiliser un passage de trois pieds pour avoir accès sur la route de Mahatma Gandhi. Pire encore, Parmeshiven, qui était à Maurice récemment, n’a pu garer sa voiture en location dans sa cour, n’ayant plus accès sur le Sandokhan Lane.

Parmeshiven a déjà sollicité l’aide d’un homme de loi pour poursuivre civilement son voisin afin de lui réclamer des dommages et intérêts, et pour également voir comment il peut déposer une plainte criminelle pour dommages à la propriété contre son voisin.

Du côté du District Council de Flacq, M.  Hurdoyal, le président de cette institution, explique qu’il va se saisir du dossier pour initier une enquête.