Son fils est en prison : on lui refusait des traitements à l’hôpital

Cet habitant de Port-Louis a été condamné en 2015. Depuis son emprisonnement, il n’aurait jamais reçu de traitement de dilatation.

Nayaz, 32 ans et habitant Port-Louis, purge une condamnation de trois ans pour une affaire de vol, à la prison de Petit-Verger. Il souffre d’un problème de santé. Son père Eshane nous explique que son fils a été condamné en 2015. « Deux mois avant le jugement, il a fait une tentative de suicide en absorbant de la soude caustique. Il a été sauvé de justesse par des proches qui l’ont conduit à l’hôpital. Malgré cela, Nayaz ne s’est pas remis de cet acte de désespoir. Il souffre depuis d’un rétrécissement de son estomac et de son tube digestif. Pour s’alimenter, il subit une dilatation de ces organes, deux fois par mois à l’hôpital SSRN, à Pamplemousses. »

Eshane nous explique que son fils n’a jamais reçu de traitement de dilatation depuis l’incarcération de ce dernier. Au cours des deux ans de sa condamnation, son fils survit en se nourrissant d’eau et de Weetabix. « J’ai fait des doléances à maintes reprises auprès de la Welfare Division de la prison pour qu’il soit conduit à l’hôpital du Nord en vue de subir cette dilatation. Chaque fois, on me dit qu’il faut attendre qu’un médecin spécialiste l’examine et donne l’autorisation pour le conduire à l’hôpital. On est à la fin de l’année et il n’a toujours pas été examiné. »

Ce cas a été abordé dans l’émission Xplik ou K du vendredi 24 novembre. Me Hervé Lassemillante de la National Preventive Mechanism Division de la National Human Rights Commission a demandé à Eshane de venir le voir afin qu’il puisse l’aider immédiatement. Effectivement, celui-ci a entamé des démarches auprès de la direction de la prison et Nayaz a obtenu son traitement à l’hôpital du Nord.

« Je remercie l’équipe d’Xplik ou K, Me Hervé Lassemillante et la direction de la prison pour avoir trouvé une solution rapide pour mon fils. Le lundi 27 novembre, on l’a conduit à l’hôpital du Nord pour subir une dilatation. Depuis, il peut manger », confie le père.