C’est un choc qui a secoué la famille Bactowar à Temple Road, Belle-Vue-Maurel. Le père Shaktising Bactowar, 50 ans, n’arrive plus à faire face à la dure réalité d’avoir soudainement perdu son fils Deepsing, 19 ans, dans un accident de motocyclette, à Gokoolah, Piton.
« Monn grandi li, zordi mo perdi mo lamin drwat aster kan lin ariv laz pou soutenir mwa ek la fami », sanglote Shaktising Bactowar, le père de Deepsing. Ce dernier a été tué dans un accident de la route à Gokoolah, Piton. Il n’avait que 19 ans. Durant la journée du jeudi 30 septembre alors que les prières sont dites en sa demeure, ce père de trois enfants, âgé de 50 ans, dit se sentir perdu. Il raconte que l’atmosphère qui règne à son domicile le fait remémorer le décès de son épouse. En 2012, sa défunte épouse avait péri dans un incendie qui avait ravagé leur maison. Neuf ans plus tard, le ciel lui retombe sur la tête. Shaktising perd l’aîné de ses fils, Deepsing, dans la soirée du lundi 27 septembre.
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Meurtri par le sort de la vie, ce père de famille, qui gagne sa vie comme maçon, relate au Défi Plus, qu’il est désormais dans une situation de handicap, car, dit-il, son fils était son plus grand support. « Parmi mo troi garson, Deepsing ti pli pros ek mwa, li ti pli responsab, li ti mo lamin drwat. Aster la li mem linn ale. »
Ne pouvant contenir ses larmes, Shaktising raconte que depuis la mort de son épouse, c’est Deepsing qui s’occupait de ses frères et de sa petite sœur. Les horaires de travail de Shaktising faisaient que sa situation était compliquée pour s’occuper de son travail et gérer la maison. « Tou lezour fini travay 8ter ou 9ver aswar, se Deepsing ki ti pe fini kui manze. Aster lamin drwat fini ale, mo ress zis enn lamin gos », pleure Shaktising.
Ce père de trois enfants n’arrive plus à dormir depuis les funérailles de son fils qui ont eu lieu le mardi 28 septembre. « Mo ress panse, ena kout mo trouv so frer, mo pans li, mo krye so nom. » Anéanti par le chagrin, Shaktising veut réclamer justice pour son fils. Il se dit déterminer pour aller de l’avant avec les procédures légales. « Les circonstances de l’accident sont floues », souligne Shaktising. Pour ce maçon de carrière, il est impératif pour que la lumière soit faite. Si la police de Piton fait son enquête, toutefois Shaktising dit avoir déjà sollicité les services d’un homme de loi. « Si fale mo vann mo lakaz, mo pou fer kess ki bizin. »
Rappelons que Deepsing était en compagnie d’un ami de la localité au moment de l’accident. Le rescapé est toujours hospitalisé. Shaktising estime que ce dernier qui accompagnait son défunt fils doit révéler la vérité. « Aswar mo pa dormi, mo pe res panse », lâche-t-il.
« Dernie koze li dir mwa li pe al bwar enn labyer »
« Dernie koze li dir mwa li pe al bwar enn labyer. » C’était le dimanche 26 septembre. Ce jour-là, Shaktising avait partagé un repas avec son fils sans savoir si c’était le dernier. Le lendemain, soit le jour du drame, Shaktising a réveillé Deepsingh pour qu’il se rende à son travail. Mais ce dernier n’est pas parti travailler ce jour-là. Vers 10h00, Deepsing est sorti avec son ami et vers 11h30, le père a appris la mauvaise nouvelle. Il dit s’être rendu immédiatement sur les lieux. « Monn trouv li inn fini mor, lapolis dir mwa pa touss so lekor… ». Shaktising indique que ces images défilent sans arrêt dans sa mémoire.
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