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Son fils de 18 ans se drogue : le cri du cœur d’une mère qui garde espoir

Farida Farida veut que son fils assume ses responsabilités.

Cela fait deux semaines que Farida a appris que son fils de 18 ans se drogue. Sur les conseils de sa mère, il s’est inscrit à un programme de désintoxication. La mère de famille, qui est déterminée à tout faire pour que son enfant s’en sorte, l’accompagne à chaque séance au centre, dans l’espoir qu’il renonce définitivement à la drogue.

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«En tant que mère, je ne peux laisser mon enfant sombrer dans l’enfer de la drogue. Je vais combattre avec lui pour qu’il s’en sorte. » Ces paroles sont celles de Farida, âgée de 57 ans. Cela fait deux semaines que cette Portlouisienne a appris que son fils se drogue. « Monn al get li dan so lasam apre monn trouv li dan soulezon. So lizie ti rouz ek boufi. Li pa ti pe konpran nanie », raconte cette mère de famille qui gagne sa vie en vendant des gâteaux depuis 10 ans.

En voyant l’état de son fils ce jour-là, Farida décide d’attendre le lendemain pour lui demander des explications. « Mo pe travay dir pou fer lavenir mo zanfan. Li li pe droge. Li pa ti fasil pou mwa pou aprann sa », dit-elle.

Il doit faire preuve de volonté pour mettre fin à cette vie qui le détruit.»

Lorsqu’il se réveillé ce jour-là, Imran est interrogé par sa mère. Le jeune homme n’a d’autre choix que de tout déballer. Farida voit rouge. Elle apprendra que son fils se drogue depuis un an. « Li ti pe dir mwa so latet fer mal. Li ti pe pran bann konprime pou dormi », confie Farida. Elle ajoute que son fils a parfois des accès de colère.

Étape douloureuse

Dans ces moments-là, il fait voler des panneaux de vitres en éclats ou il hausse le ton avec ses parents, tout en les bousculant avec violence. « Cette étape est vraiment douloureuse. En tant que parent, je ne peux laisser mon enfant s’enfoncer dans la drogue. Il a 18 ans. Il a toute sa vie devant lui », dit la mère de famille.

Farida veut qu’Imran assume ses responsabilités. « Je ne peux que le réconforter et l’aider. Mais il doit faire preuve de volonté pour mettre fin à cette vie qui le détruit. J’aime mon enfant et j’espère qu’il mettra fin à ce calvaire », confie-t-elle.

Imran a quitté les bancs de l’école après la Form III. Il est resté à la maison pendant un certain temps, avant d’enchaîner des petits boulots. Mais il rendra son tablier à plusieurs reprises, pris dans la spirale infernale de la drogue. N’ayant rien à faire à la maison, il enfourche sa moto pour aller voir ses amis.

« Linn tom ladan akoz move frekantasion ek kamarad », relate Farida. Elle souligne raconter que souvent, Imran n’hésite pas à voler des objets et d’autres babioles dans la maison pour les revendre à un prix dérisoire. Avec la poignée de roupies qu’il obtient, il se paie ses doses.

Lorsque sa mère lui demande la raison qui l’a poussé à se droguer, Imran lui dit qu’il est stressé de ne pas pouvoir travailler. Farida n’est pas dupe et comprend en moins de temps qu’Imran ment. Même si elle regrette le comportement de son fils, elle est déterminée à l’aider à sortir de cette impasse. « Je garde espoir qu’il change », précise Farida.

Avec sévérité, elle a bien fait comprendre à Imran qu’il doit sortir de cet enfer. « Je l’ai réprimandé. Je lui ai dit qu’il avait son avenir à construire. » Sur les conseils de sa mère, Imran a décidé de faire un effort. Il a commencé à réduire sa consommation de psychotropes. Il a même intégré un programme de désintoxication dans un centre à Port-Louis. Farida l’accompagne à chaque séance, dans l’espoir que son fils renonce définitivement à la drogue.

 

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