Yves Joseph, l’époux de Babita, a rendu l’âme en 2011. Pour établir l’acte de décès, les enfants du premier lit de son mari n’ont pas présenté aux autorités le certificat de son deuxième mariage. Cela déplaît à Babita qui se sent lésée dans ses droits. Elle compte engager une procédure de rectification.
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«J’ai épousé légalement Yves Joseph. Ses enfants issus d’un précédent mariage savaient parfaitement où me trouver lorsque leur père est décédé », martèle la veuve Babita. « Pensez-donc, sur l’acte de décès, il est indiqué ‘statut civil inconnu’. Ils ne pouvaient ignorer que leur père s’était remarié. »
La rédaction d’Xplik ou K, sollicitée par la dame, a appris du bureau de l’état civil que ce « problème » peut être réglé. « Le bureau de l’état civil ne pouvait refuser d’émettre un acte de décès, même si les enfants du défunt ne déclaraient pas que leur père s’était remarié ou non. Son épouse peut toujours rectifier cette erreur en remplissant un formulaire qu’elle déposera auprès du bureau de l’état civil. Une fois ce formulaire rempli, cette procédure complétée, la veuve ne devrait rencontrer aucun problème dans ses démarches auprès de la Sécurité sociale (NdlR : pour bénéficier d’une pension de veuve) », explique un préposé à notre rédaction.
Et Babita de déplorer que son époux ait été enterré sans même qu’elle le sache. « J’ignorais que mon mari était mort, il avait disparu de la maison familiale. Il souffrait de la maladie d’Alzheimer depuis 2010. C’est à la morgue de l’hôpital du Nord que ses enfants l’ont retrouvé. Après avoir récupéré le corps, ces derniers ont procédé aux funérailles sans m’avertir. » La pauvre dame, traumatisée, de se demander si cela « est légalement autorisé d’enterrer un défunt sans en avertir sa femme ? »
Matière à poursuite ?
Il n’y a pas matière à poursuite tant que les enfants du premier lit n’enfreignent pas la loi, selon Me Yousuf Ali Azari. « Toutefois, ce serait une offense si, au moment d’établir l’affidavit de succession de leur père défunt, ses enfants ne mentionnaient pas qu’il était civilement remarié. Car la veuve, mariée sous le régime légal de communauté de biens, dispose de droits dans l’héritage du défunt et entre dans sa succession au même titre que tous ses enfants. »
La veuve d’Yves Joseph de confier à notre rédaction que les enfants du premier lit l’ont chassée de la demeure qu’elle partageait avec son défunt mari, un logement NHDC, à Cité Malherbes. « Maintenant, je suis contrainte de louer une maison à Rs 3 500. Heureusement, je travaille et je subviens à mes besoins, malgré le fait que mes revenus ne soient pas élevés. »
Autre problème de Babita. « Je n’ai pas touché ma pension de veuve les deux premières années suivant le décès de mon mari. C’est à compter de 2013 que j’ai commencé à bénéficier de ma prestation sociale. Je souhaite savoir s’il est possible d’obtenir un paiement rétroactif des autorités. »
Pour avoir la réponse, Xplik ou K a appelé la Sécurité sociale. On nous a référé à un officier qui, hélas, était en congé ce jour-là. Nous y reviendrons.
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